"Mon sentiment, c'est le sentiment de la satisfaction face à la reconnaissance accrue dont nous gratifie la communauté internationale toutes tendances confondues", a-t-il expliqué dans un entretien accordé à VOA Afrique. Biram Dah Abeid pense que cette nouvelle distinction donnera une plus grande visibilité à la lutte acharnée qu’il mène depuis des années pour l’éradication de l’esclavage dans son pays.
Qualifiant la situation dans son pays de "désastreuse", le leader de l’IRA a accusé le gouvernement mauritanien de soutenir " les criminels d'esclavage" et d'utiliser "la dissimulation, le déni, la désinformation pour maintenir plus de 20% de la population mauritanienne dans l'indignité de l'esclavage." Il a aussi cité les fréquents procès contre les militants abolitionnistes et l'IRA.
Le militant abolitionniste mauritanien s'inscrit en faux contre l'idée selon laquelle la Mauritanie a voté des lois pour lutter contre l'esclavage. " Les autorités mauritaniennes n'ont jamais pris de mesure pour bannir l'esclavage, mais elles ont pris des mesures pour maintenir l'esclavage", a-t-il martelé.
Selon Biram Dah Abeid, "les lois qui sont édictées ou les conventions qui sont ratifiées ne sont pas destinées à l'application; (...) c'est des mesures visant à soigner l'image du gouvernement mauritanien face à la communauté internationale, face aux bailleurs de fonds."