"365 prisonniers ont été libérés pour désengorger les prisons", a déclaré le président congolais sur la chaîne France 24 et Radio France internationale (RFI).
Il s'agit de prisonniers condamnés à des peines légères ou ayant accompli une partie de leur peine, a-t-il précisé.
Le 20 avril, l'ONG de défense des droits de l'homme Amnesty International jugeait nécessaire de "protéger les détenus exposés au Covid-19, désengorger les prisons et libérer les prisonniers d'opinion" en Afrique.
Pour le Congo, Amnesty citait le cas des ex-candidats à l'élection présidentielle de 2016 Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa", "condamnés pour atteinte à la sécurité intérieure de l'État en 2018 et qui sont maintenus en détention arbitraire depuis".
Ces deux figures de l'opposition "ne sont pas en prison parce que ce sont des personnalités politiques, mais parce qu'elles ont commis des délits de droit commun", a affirmé le président congolais. "Il n'y a pas de raison qu'elles soient libérées pour désengorger les maisons d'arrêt", a-t-il poursuivi.
M. Sassou a par ailleurs estimé que la question d'un report de l'élection présidentielle prévue au premier trimestre 2021 "n'est pas encore à l'ordre du jour". Il a été désigné candidat à sa propre succession par le Parti congolais du travail (PCT) au pouvoir.
M. Sassou Nguesso, 76 ans, dont 35 au pouvoir au total depuis 1979, a nié qu'il préparait son fils Chrystel Sassou Nguesso pour sa succession: "Cela est de la légende", a-t-il dit.
Selon le dernier bilan du ministère de la Santé, le Congo a enregistré 236 cas de Covid-19 dont 26 guéris et 10 décès. Le confinement y a été prolongé jusqu'au 15 mai.