En 2019, des manifestations dénonçant des fraudes et contestant la réélection en mai du chef de l'Etat sortant, Peter Mutharika, avaient été le théâtre de violences entre la police et les partisans de l'opposition.
En juillet, le général Nundwe avait fait descendre ses troupes dans les rues de plusieurs villes du pays pour mettre fin aux violences. Il avait été limogé par M. Mutharika en mars 2020, un mois après l'annulation par la Cour constitutionnelle de sa réélection pour cause de fraudes.
Lazarus Chakwera a été élu en juin lors d'un nouveau scrutin durant lequel il a battu M. Mutharika.
Affirmant que son prédécesseur avait fait un usage "abusif" de ses pouvoirs "sans motif", le président Chakwera a rétabli mardi le général Nundwe à la tête de l'état-major de l'armée.
"J'ai réintégré le général Nundwe au poste de commandant des Forces de défense du Malawi, avec effet immédiat", a déclaré le chef de l'Etat, lors d'un discours à la nation.
"Mon but est de guérir les blessures et l'injustice d'une décision inique infligée à l'ensemble de notre armée", a-t-il ajouté.
Après son élection en 2014, Peter Mutharika a remplacé le chef de l'armée à quatre reprises. Il avait nommé le général Vincent Nundwe en juin 2019.
La décision de ce dernier de faire invervenir l'armée lors des manifestations antigouvernementales avait été largement saluée dans le pays, notamment par les chefs de l'opposition.
M. Nundwe avait déclaré que sa priorité était que le Malawi reste "souverain et pacifique".