Au pouvoir depuis 2014, M. Mutharika , 79 ans, a été réélu en mai 2019 pour un deuxième mandat dès le premier tour de scrutin. Il a été crédité par la Commission électorale locale (MEC) de 38,5% des suffrages, contre 35,4% des voix pour le chef de l'opposition Lazarus Chakwera.
Mais saisie par l'opposition, la Cour constitutionnelle a annulé en février 2020 la victoire du sortant pour cause de fraudes caractérisées. Elle a ordonné une nouvelle élection, programmée le 2 juillet.
M. Mutharika a fait appel de l'invalidation du scrutin et la justice doit rendre sa décision vendredi.
A la veille de ce jugement très attendu, le chef de l'Etat a profité du dépôt de sa candidature devant la MEC à Blantyre, la capitale économique du pays, pour contester une nouvelle fois l'annulation de sa victoire.
"Nous avons remporté ce scrutin. Les résultats de ces élections ont été le fruit de la volonté du peuple", a-t-il martelé, "je demande à tous les Malawites de venir voter lors de ce (nouveau) scrutin pour exprimer la volonté du peuple".
Très offensif, Peter Mutharika a accusé l'opposition de vouloir plonger le pays dans le chaos.
"Pendant neuf mois, nous avons été les témoins des pires violences de l'histoire du pays (...) notre pays, notre développement ont été détruits par les gens mêmes qui souhaitent le diriger", a-t-il déploré.
M. Mutharika également présenté jeudi son candidat à la vice-présidence, Atupele Muluzi, fils de l'ancien chef de l'Etat Bakili Muluzi (1994-2004).
Atupele Muluzi était arrivé en quatrième position avec 4,6% des suffrages lors du scrutin de 2019, mais il a décidé de ne pas se présenter à la présidentielle prévue en juillet.
Le principal adversaire du sortant sera de nouveau M. Chakwera, soutenu par le vice-président Saulos Chilima qui avait rassemblé 20,2% des suffrages en 2019 et qui, lui non plus, ne se représente pas pour la fonction suprême.
Peter Mutharika et Lazarus Chakwera seront opposés à Peter Kuwani, le chef d'un petit parti qui avait réuni 0,4% des voix l'an dernier.