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Le Premier ministre malien promet de "rassembler, protéger et servir"


Soumeylou Boubeye Maïga à Bamako, le 28 mai 2014.
Soumeylou Boubeye Maïga à Bamako, le 28 mai 2014.

Le Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye Maïga, a affirmé vouloir "rassembler, protéger et servir" ses concitoyens, lors de sa déclaration de politique générale, à quatre mois du premier tour de l'élection présidentielle.

M. Maïga a réitéré la promesse d'une élection présidentielle "transparente, crédible" à la date fixée, le 29 juillet. Les élections régionales, déjà reportées de décembre à avril, ont de nouveau été repoussées, en vertu d'un nouveau calendrier adopté en mars par les signataires de l'accord de paix de 2015, après les législatives prévues en novembre-décembre.

"Le gouvernement se donne une triple vocation : protéger, rassembler et servir", a assuré le Premier ministre, qui se présentait pour la première fois devant les députés depuis sa nomination le 30 décembre.

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Les débats sur cette déclaration de politique générale auront lieu la semaine prochaine, avant un vote a priori sans surprise dans une Assemblée largement dominée par le pouvoir.

"Nous déployons des efforts particuliers pour endiguer l'insécurité dans le centre du pays", a assuré M. Maïga. "Le gouvernement a déjà initié des réponses rapides et concrètes pour contrer aussi bien la montée du banditisme que l'extension des menaces terroristes dans cette partie du territoire national", a-t-il poursuivi.

Il a également évoqué le projet de loi d'entente nationale "qui sera sous peu sur la table de l'Assemblée nationale", assurant que seraient exclus du champ d'application de ce texte les crimes de guerre, crimes contre l'humanité et crimes sexuels.

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Dans son message de fin d'année, le président Ibrahim Boubacar Keïta avait annoncé cette future loi exemptant de poursuites "tous ceux impliqués dans une rébellion armée", à condition qu'ils n'aient "pas de sang sur les mains".

Des organisations de défense des droits de l'Homme ont mis en garde en mars contre "le double risque d'impunité et d'arbitraire" d'une telle loi.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.

Avec AFP

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