"En tant que parti, nous ne tolèrerons aucune violence, en tant que président, je ne tolèrerai aucune violence", a déclaré lors d'une conférence de presse M. Kenyatta, chef du parti Jubilee et candidat à un second mandat.
La première économie d'Afrique de l'Est se rendra aux urnes le 8 août pour des élections générales, 10 ans après les pires violences électorales de l'histoire du pays (plus de 1.100 morts), alimentées alors par des doutes substantiels sur la sincérité du résultat de la présidentielle.
Quelque 19 millions d'électeurs - le fichier électoral fait actuellement l'objet d'un audit - sur une population estimée à environ 46 millions par la Banque mondiale, seront appelés à élire leurs président, gouverneurs, députés, sénateurs et membres des assemblées locales.
"Quiconque prendra part à des actes de violence sera confronté à la loi, quelle que soit cette personne", a insisté le président Kenyatta.
Dans un pays où la compétition électorale ne connaît quasiment aucun répit, la fièvre est montée d'un cran ces dernières semaines.
De nombreux incidents ont émaillé les primaires, actuellement en cours pour les élections parlementaires et locales, de Jubilee et de la coalition de l'opposition, Nasa, dirigée notamment par l'ancien Premier ministre Raila Odinga.
Ainsi, le député albinos Isaac Mwaura a affirmé sur son compte Facebook avoir été blessé à l'oreille par un tir d'arme à feu et sa voiture criblée de balles, dénonçant une "tentative d'assassinat" alors qu'il faisait campagne sous les couleurs de Jubilee, quelques jours après avoir fait défection de l'opposition, une pratique très courante au Kenya.
Plusieurs échauffourées ont également ponctué des rassemblements ou meetings pour les primaires tant de l'opposition que du parti au pouvoir, certains candidats étant accusés de payer des jeunes désoeuvrés pour perturber la campagne de leurs adversaires, quand bien même ils appartiennent au même camp.
Mercredi, plusieurs médias kényans rapportaient ainsi une bagarre entre partisans de deux aspirants à la députation à Eldoret (ouest), tous deux issus du camp Jubilee, et qui s'est soldée par l'hospitalisation de M. Swarup Kiprop Mishra pour des coups reçus à l'estomac et une tentative de strangulation.
Avec AFP