M. Buhari a envoyé une lettre, lue devant les députés nigérians à Abuja mardi, où il les presse d'accepter cette demande pour "mettre sur pied rapidement les projets".
Il a souligné que ces projets concerneraient de nombreux secteurs, plus particulièrement ceux des infrastructures, de l'agriculture, de la santé, de l'éducation, la distribution d'eau, l'emploi et la réduction de la pauvreté.
"Le coût total de ces programmes atteindra 29,96 milliards de dollars en prêts", selon le président, soulignant qu'ils seront financés également par la vente d'une valeur de 4,5 milliards de dollars en euro-obligations et un apport du budget national de 3,5 milliards de dollars.
Pour M. Buhari, ce prêt international sera effectif sur la période de 2016 à 2018.
Le Nigeria, qui dépend de la production de pétrole pour 70% de ses recettes de l'Etat, peine à sortir de la récession face à la chute du prix du baril et aux attaques régulières de rebelles contre les installations pétrolières du sud du pays.
Le géant d'Afrique de l'Ouest avait prévu un budget national record de 19,4 milliards de dollars (6,1 trillions de nairas) pour l'année 2016 pour tenter de stimuler la croissance et développer les infrastructures.
En pleine crise de pénurie de devises étrangères, le Nigeria a rencontré la Banque Mondiale, la Chine et d'autres institutions financières internationales pour financer les déficits du budget de l'année 2016, qui s'élèvent encore à 2,2 trillions de nairas (environ 6 milliards de dollars). Pour l'instant, seule la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé officiellement avoir accordé un prêt de 1 milliard de dollars au Nigeria.
L'économie du Nigeria a fortement ralenti et les prévisions annoncent une contraction de son PIB pour 2016, pour la première fois depuis 25 ans, selon l'agence Bloomberg.
Avec AFP