Ancienne députée, Janet Museveni, 67 ans, n'est pas une inconnue sur la scène politique ougandaise. Elle occupait depuis 2011 le poste de ministre en charge du Karamoja, une région peu développée du nord-est de l'Ouganda.
Sa nomination a été annoncée dans un communiqué de la présidence détaillant des remaniements mineurs au sein du gouvernement, fort de 80 ministres et secrétaires d'Etat.
"Cette nouvelle nomination était attendue, Museveni met en place un agenda familial au sein de la politique ougandaise", a accusé Ken Lukyamuzi, ancien député de l'opposition ayant siégé avec Janet Museveni au Parlement. "Il a récemment promu son fils au rang de général de division et maintenant sa femme est à nouveau nommée ministre", a-t-il dit à l'AFP.
Le 25 mai, Muhoozi Kainerugaba, fils de M. Museveni, avait été promu au rang de général de division en charge du commandement des forces spéciales. Ce dernier avait alors démenti vouloir succéder à son père à la tête du pays alors que l'opposition avait affirmé que Yoweri Museveni le préparait à prendre sa relève.
Autre nomination marquante, Simon Lokodo, un politicien réputé homophobe, a été nommé secrétaire d'Etat à l'Ethique et à l'Intégrité, dans un pays où l'homosexualité est un crime passible de la prison à vie.
M. Museveni, 71 ans dont 30 à la tête de l'Ouganda, a été réélu en février pour un cinquième mandat de cinq ans avec 61% des voix, au terme d'un scrutin très controversé et dont l'opposition rejette le résultat.
Avec AFP