Le fils de Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 30 ans, a démenti vouloir succéder à son père à la tête du pays, ont rapporté jeudi les médias ougandais.
Muhoozi Kainerugaba, qui s'exprimait mercredi après avoir été promu du rang de général de brigade à celui de général de division en charge du commandement des forces spéciales, s'est déclaré "content d'être dans l'armée", selon le quotidien gouvernemental New Vision.
Il a qualifié les affirmations de l'opposition, selon lesquelles M. Museveni le préparait à devenir son successeur, de "manœuvre de diversion", se disant heureux de rester dans l'armée encore "pour un moment".
Un ancien responsable des services de renseignements ougandais, David Sejusa, devenu un opposant au président Museveni, avait dû fuir en Grande-Bretagne en 2013 après la fuite dans la presse d'une note confidentielle sur le sujet.
Selon cette note, M. Museveni préparait son fils à lui succéder et tout officier de l'armée qui s'opposerait à ce projet risquait d'être assassiné.
"Je n'ai pas l'ambition de devenir président", a affirmé M. Muhoozi, 42 ans, selon des propos rapportés par le quotidien ougandais Daily Monitor.
Le quotidien estime toutefois que celui qui étudia à la prestigieuse Académie royale militaire de Sandhurst en Angleterre pourrait effectivement remplacer son père lorsque celui-ci quittera le pouvoir.
M. Museveni, 72 ans dont 30 à la tête de l'Ouganda, a été réélu en février pour un cinquième mandat et pour cinq ans avec 61% des voix, au terme d'un scrutin très controversé et dont l'opposition rejette le résultat.
Avec AFP