Après avoir été reçu par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu la veille à Jérusalem, le duc de Cambridge poursuivait en Cisjordanie, occupée par Israël, la première visite officielle d'un membre de la famille royale en Israël et dans les Territoires palestiniens.
Ses premiers mots pour le président palestinien ont dénoté avec le discours communément employé par les diplomates occidentaux confrontés aux complexités linguistiques du conflit israélo-palestinien.
"Merci de m'accueillir, et je suis très heureux d'une collaboration aussi étroite entre nos deux pays, et des succès enregistrés dans les domaines de l'éducation et de l'humanitaire", a-t-il dit, parlant sans notes.
Les diplomates occidentaux se gardent généralement de se référer aux Territoires palestiniens comme à un Etat ou à un pays.
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L'Assemblée générale des Nations unies a accordé en 2012 le statut d'Etat observateur non-membre à la Palestine. Les Territoires palestiniens sont censés composer un jour l'Etat indépendant auquel aspirent les Palestiniens.
Interrogées par l'AFP, les Affaires étrangères britanniques n'ont pas dit si le choix des mots du prince était fortuit ou délibéré.
"Le gouvernement britannique soutient la création d'un Etat palestinien souverain, indépendant et viable, coexistant avec Israël dans la paix et la sécurité", a indiqué un porte-parole. "Le Royaume-Uni reconnaîtra un Etat palestinien au moment où cela favorisera le plus la paix", a-t-il ajouté.
Le président Abbas a réaffirmé lors de son entrevue avec le duc de Cambridge que les Palestiniens étaient déterminés à "parvenir à la paix avec Israël".
Le prince a poursuivi sa visite dans les Territoires palestiniens en assistant à un spectacle de danse et de chants traditionnels palestiniens.
Il a ensuite rencontré le maire de Ramallah, Moussa Hadeel, qui lui a offert une bague sur laquelle sont gravés les noms de villes palestiniennes d'avant 1948 -date de la création d'Israël-, certaines se trouvant désormais en Israël.
Le duc de Cambridge a terminé l'après-midi par une partie de football avec quelques enfants palestiniens, supervisée par le président de la fédération de football palestinienne Jibril Rajoub.
La visite du prince William a lieu alors que l'horizon de la paix n'a pas paru plus bouché depuis longtemps et pour lui, l'exercice diplomatique est délicat.
Des membres de la droite israélienne ont critiqué le fait que la partie de la visite du prince à Jérusalem-Est et dans la Vieille ville jeudi était présentée par les Britanniques comme se déroulant en Territoires palestiniens occupés.
L'annexion de Jérusalem-Est par Israël n'a jamais été reconnue par la communauté internationale, qui considère Jérusalem-Est comme territoire occupé.
Avec AFP