"Je suis très sceptique sur tout cela", a commenté le directeur du Renseignement national après que Pyongyang a évoqué une possible dénucléarisation de la région, l'abandon de ses armes nucléaires et la normalisation des relations avec les Etats-Unis si la sécurité du régime était garantie.
"C'est peut-être une avancée. J'en doute fortement. Comme je l'ai dit, il y a toujours un espoir", a lancé M. Coats lors d'une audition devant la commission des armées du Sénat.
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Chung Eui-yong, conseiller pour la sécurité du président sud-coréen Moon Jae-in, a annoncé mardi la tenue d'un sommet intercoréen fin avril, le premier depuis 2007, pour promouvoir le dialogue entre les deux pays après le rapprochement entamé à l'occasion des jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang.
Pyongyang a également "exprimé sa volonté d'avoir un dialogue franc avec les Etats-Unis pour discuter de la question de la dénucléarisation" et pour normaliser ses relations avec les Etats-Unis, selon M. Chung.
Il a ajouté que les Nord-Coréens ne se livreraient à aucun essai nucléaire ou de missile pendant la durée de ce dialogue.
Cette annonce a été saluée par le président américain Donald Trump, qui a affirmé la volonté de Washington de "s'engager pleinement quelle que soit la direction retenue". Le vice-président Mike Pence a pour sa part exigé des avancées "crédibles, vérifiables et concrètes" sur la dénucléarisation.
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Les Etats-Unis tentent depuis plusieurs années de forcer le régime de Pyongyang à abandonner ses ambitions nucléaires en alternant offres de dialogue et sanctions économiques.
M. Coats, qui chapeaute les différentes agences d'espionnage et de contre-espionnage, a rappelé que les concessions faites par les gouvernements américains successifs pour convaincre le régime nord-coréen de négocier avaient seulement permis à Pyongyang de gagner du temps pour développer son arsenal nucléaire.
"Parler, ça ne coûte rien", a-t-il dit, estimant que Kim Jong Un était quelqu'un de "très calculateur".
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Lors de cette audition, le chef du renseignement militaire, le général Robert Ashley, a affirmé que la Corée du Nord continuait à préparer ses forces nucléaires conventionnelles en cas de conflit. Kim Jong Un prend ces entraînements "très au sérieux", a-t-il assuré.
Mais les sanctions économiques et politiques de Washington et des Nations unies contre Pyongyang "commencent à avoir un impact" sur ses capacités militaires, a-t-il nuancé.
Avec AFP