En octobre, le Sénat - présidé par l'un des opposants les plus virulents du chef de l'Etat Muhammadu Buhari - avait déjà ouvert une enquête au sujet des 3,5 milliards de dollars de subventions, payés par le gouvernement aux distributeurs, officiellement pour alléger le prix du carburant à la pompe.
La Compagnie nigériane nationale de Pétrole (NNPC), qui gère désormais l'essentiel de la distribution aux consommateurs, a déclaré cette somme au cours des derniers mois, la justifiant par la hausse du prix du baril. Mais ce montant est jugé par certains comme exorbitant et surévalué.
Le Sénateur Ahmad Lawan a fait savoir sur son compte Twitter que "le problème se pose particulièrement pour le 1,05 milliard de dollars, qui était destiné à la Compagnie nigériane de Gaz Liquéfié", et dont l'attribution à la NNPC sans l'autorisation du Parlement a été révélée il y a quelques jours dans la presse locale.
Le Nigeria, premier producteur de pétrole africain (près de 2 millions de barils par jour), dispose de très peu de raffineries et doit réimporter la quasi-totalité de l'essence consommée quotidiennement par ses 180 millions d'habitants.
L'essence importée est subventionnée par le gouvernement dans le cadre d'un programme de plus en plus opaque perçu comme un réseau tentaculaire de clientélisme et de mauvaise gestion.
Avec AFP