Il y a une semaine, le président Omar el-Béchir a décrété pour une durée de six mois l'état d'urgence dans l'Etat soudanais de Kassala (est) frontalier de l'Erythrée, ainsi que dans celui du Kordofan-Nord (centre).
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Des responsables ont expliqué que cette mesure faisait partie d'une campagne de Khartoum contre les armes illégales.
"Le gouverneur de Kassala a émis un décret pour fermer toutes les frontières avec l'Erythrée à partir de la nuit du 5 janvier", a rapporté SUNA, sans plus de précisions.
Un habitant de Kassala a indiqué à l'AFP que des centaines de soldats soudanais et plusieurs véhicules militaires et chars avaient traversé la ville en direction de la frontière avec l'Erythrée ces deux derniers jours.
Des milliers d'Erythréens traversent illégalement tous les ans la frontière soudanaise via l'Etat de Kassala pour rejoindre ensuite la côte méditerranéenne et tenter la traversée périlleuse vers l'Europe en vue d'une vie meilleure.
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L'état d'urgence est déjà en vigueur dans sept autres États du Soudan: les cinq États du Darfour où le gouvernement combat les rebelles depuis 2003, ainsi que le Kordofan-Sud et le Nil Bleu, où un conflit oppose le gouvernement aux rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM) depuis 2011.
Avec AFP