"Nous avons fait une demande pour (la livraison) des Su-30 (...), ainsi que pour des Su-35", a-t-il déclaré, selon ses propos traduits en russe par l'agence.
"Nous n'avons pas d'intention d'agresser quelqu'un à l'étranger, mais nous voulons protéger notre pays", a-t-il précisé.
Le Soudan est également intéressé par les systèmes de défense antiaérienne russe S-300, a indiqué Omar el-Béchir.
Khartoum a aussi besoin de conseillers militaires et d'instructeurs russes pour ses forces armées, selon la même source. "Nous voulons développer notre coopération militaire (...). Tout notre équipement militaire est de fabrication russe (...) et lorsque nous utilisons cet équipement, nous avons besoin d'instructeurs et de conseillers".
Omar el-Béchir a dit avoir également discuté de l'éventuelle création d'une base militaire russe sur la mer Rouge "avec le président russe, puis avec le ministre de la Défense".
Reçu jeudi par le président Vladimir Poutine à Sotchi, station balnéaire russe sur les bords de la mer Noire, le dirigeant soudanais a alors déclaré être "préoccupé par la situation en mer Rouge", en précisant vouloir parler en ce rapport de "l'utilisation des bases" militaires dans cette région.
Lors de cette rencontre avec l'homme fort du Kremlin, il a également estimé que le Soudan avait besoin d'être protégé contre les "actes agressifs" des Etats-Unis malgré la levée récente de l'embargo américain imposé pendant 20 ans à son pays.
Omar el-Béchir est visé par deux mandats d'arrêt internationaux émis par la Cour pénale internationale (CPI) en 2009 et 2010 pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au Darfour, une province de l'ouest du Soudan en proie depuis 2003 à une guerre civile qui a fait 330.000 morts, selon l'ONU.
Mais il continue de voyager dans certains pays sans être inquiété.