En fonction depuis juin, le nouveau gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, "veut remettre de l'ordre dans l'exploitation des minerais", pour améliorer "la traçabilité" de la production et "maximiser les recettes" de la province, a indiqué un membre de la cellule de communication du gouvernorat, Danny Bashige.
Un arrêté provincial daté du 18 juillet et diffusé vendredi estime que "les services étatiques habilités à exercer dans les sites miniers ne savent plus remplir correctement leurs missions suite au désordre occasionné par les exploitants".
Il stipule que "sont suspendues toutes les activités liées à l'exploitation minière sur toute l'étendue de la province" et que "toutes les sociétés, entreprises et coopératives visées (...) sont tenues de quitter les sites et lieux d'exploitation dans les 72 heures".
Dans un communiqué séparé, les autorités provinciales annoncent qu'une réunion sera organisée avec "les sociétés minières et leurs coopératives partenaires" le 30 juillet au bureau du gouverneur, avec deux points à l'ordre du jour: "état des lieux de l'exploitation minière dans la province" et "modalités de régularisation de l'exploitation minière".
"Compte tenu de l'urgence et de l'importance de la réunion, aucune absence ne sera tolérée", ajoute le texte.
"Nous saluons la décision du gouverneur de province et l'invitons à aller jusqu'au bout", a réagi Tybert Kajemba, de l'Observatoire gouvernance et paix (OGP), ONG spécialisée dans les questions minières.
La province du Sud Kivu est riche en or, cassitérite, coltan et autres, minerais exploités principalement artisanalement par des sociétés de droit congolais mais à capitaux étrangers, chinois notamment.
L'exploitation minière dans cette partie de l'est de la RDC, en proie aux violences de groupes armés et source de trafics vers les pays voisins tels que le Rwanda, a toujours posé problème. Des mesures plus ou moins radicales ont été annoncées par le passé, mais sans effet notable.
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