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Les anciens porte-parole et conseiller de Machar libérés au Soudan du Sud


Riek Machar assiste à la signature d'un accord de paix avec le gouvernement du Sud-Soudan à Khartoum, au Soudan, le 27 juin 2018
Riek Machar assiste à la signature d'un accord de paix avec le gouvernement du Sud-Soudan à Khartoum, au Soudan, le 27 juin 2018

Les autorités sud-soudanaises ont libéré l'ancien porte-parole et un ex-conseiller sud-africain du chef de la rébellion Riek Machar, qui étaient condamnés à mort, un geste présenté comme un gage de bonne volonté dans le cadre du processus de paix.

L'ancien porte-parole de la rébellion, James Gatdet, et William John Endley, un ancien colonel sud-africain à la retraite et ex-conseiller de M. Machar, avait été condamnés à mort en février par un tribunal de Juba pour trahison et conspiration en vue de renverser le gouvernement.

L'annonce de leur prochaine remise en liberté avait été faite mercredi par le président Salva Kiir lors d'une cérémonie à Juba célébrant la signature en septembre d'un nouvel accord de paix et à laquelle M. Machar avait pris part. Ce dernier était revenu pour une journée dans la capitale, pour la première fois en plus de deux ans.

"Nous sommes là pour appliquer les ordres du président et libérer ces deux gars", a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur, Michael Chiengjek, à la prison nationale de Juba.

"Leur libération entre dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de paix", a-t-il ajouté, affirmant qu'ils étaient "maintenant libres".

M. Endley devait être expulsé dès vendredi vers l'Afrique du Sud, et M. Gatdet devait se rendre à Khartoum, où réside pour l'instant M. Machar.

James Gatdet avait fui son pays et avait obtenu le statut de réfugié au Kenya, d'où il avait néanmoins été expulsé vers le Soudan du Sud en novembre 2016, en violation du droit international.

"Je veux exprimer mon bonheur d'être à nouveau libre après deux années en détention", a-t-il déclaré, souriant dans sa tenue orange de prisonnier, comme M. Endley.

Ce dernier avait été engagé en 2016 comme conseiller par M. Machar, pour apporter son expertise technique notamment à l'intégration alors prévue des forces rebelles dans l'armée nationale.

L'ancien militaire avait été arrêté en août 2016 à l'aéroport de Juba, quelques semaines après de violents combats dans la capitale entre les troupes de MM. Kiir et Machar, qui avaient forcé ce dernier à fuir le pays.

Deux ans et demi à peine après son indépendance, le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 à Juba, lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, son ancien vice-président, de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'État.

Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-soudanais, soit près d'un tiers de la population, à s'enfuir.

Un accord de paix a été signé le 12 septembre à Addis Abeba, mais de nombreux observateurs restent sceptiques sur la capacité de MM. Kiir et Machar, qui doit redevenir vice-président, à travailler ensemble.

Avec AFP

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