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Les autorités promettent de renforcer la sécurité en Ituri en RDC


Des vendeurs lors d'une foire commerciale organisée par des ONG pour tenter de relancer l'activité économique à Komanda, dans la province d'Ituri, le 27 janvier 2016.
Des vendeurs lors d'une foire commerciale organisée par des ONG pour tenter de relancer l'activité économique à Komanda, dans la province d'Ituri, le 27 janvier 2016.

Les autorités congolaises ont promis de renforcer la sécurité dans la province de l'Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, en proie à des affrontements communautaires qui ont provoqué le déplacement de plus de 200.000 personnes.

"Nous ne comprenons pas pourquoi ces tueries alors que vous avez toujours vécu ensemble", a déclaré à Djugu le ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, devant plusieurs centaines des déplacés.

Les affrontements entre les communautés Hema (éleveurs) et Lendu (agriculteurs) ont fait plusieurs dizaines de morts, depuis la mi-décembre, selon des sources humanitaires.

>> Lire aussi : 200.000 déplacés en Ituri en deux mois de conflits intercommunautaires en RDC

Lors d'échanges avec la population locale, certains ont accusé le gouvernement d'être derrière ces violences afin de "retarder l'organisation des élections" prévues pour le 23 décembre 2018.

"Vous croyez trop aux rumeurs, ce n'est pas le gouvernement qui est derrière cette crise, vous savez vous-mêmes pourquoi vous vous battez", a répondu le ministre de l'Intérieur, sans plus de précision.

Emmanuel Ramazani Shadary a promis de "renforcer le déploiement de la police avec comme mission de traquer tous les fauteurs de trouble". "Mais c'est à vous de leur fournir des renseignements", a-t-il insisté.

>> Lire aussi : Appel à une augmentation du financement et d'humanitaires en RDC

Le conflit pour les terres entre les éleveurs Hema et les agriculteurs Lendu en Ituri est l'un des nombreux qui agitent l'est de la RDC, en plus de ceux dans les deux provinces du Nord et du Sud Kivu.

Le gouvernement avait évoqué l'insécurité au Kasaï, dans le centre de la RDC, qui avait empêché le recensement des électeurs, pour justifier le report des élections présidentielles, initialement prévues en décembre 2017.

La RDC est minée par une crise aggravée par le maintien au pouvoir du président Kabila dont le second mandat a pris fin le 20 décembre 2016.

Des élections présidentielles, législatives et provinciales sont désormais prévues le 23 décembre 2018.

Avec AFP

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