Dans les rues de Brazzaville, de nombreux abonnés des sociétés de téléphonie mobile se plaignent de surfacturations de leurs consommations.
Certains n’hésitent pas à poster leurs déboires sur les réseaux sociaux, accusant ces sociétés d’arnaque. Les clients se disent désabusés.
D’après eux, les opérateurs de téléphonie leur prélèvent plus d’argent que les coûts normaux. D’autres estiment que ces sociétés profitent de leur naïveté pour les "escroquer", envisageant même de porter l’affaire devant les tribunaux.
Le responsable de l’Observatoire congolais des droits de consommateurs, Mermans Babounga, parle d’un préjudice chiffré chaque mois à plus de 100 millions de francs CFA.
Il explique que les sociétés de téléphonie mobile ne respectent pas les prix plafond fixés par l’Autorité de régulation des télécommunications au Congo.
Pour Mermans Babounga qui vient d’adresser à l’ARPCE et dont la suite ne lui convient pas, les deux acteurs, opérateur et régulateur, "sont de connivence".
Et pourtant, l’ARPCE explique qu’il n’y a jamais eu plusieurs prix sur les SMS ou les appels vocaux.
C’est l’ancienne tarification qui s’applique à ce jour. Le Directeur de l’Economie et des marchés de l’ARPCE, Antoine Ndekololo affirme que les nouveaux tarifs, fixant le prix de SMS à 10 francs CFA vers un autre opérateur et à 3 francs CFA vers le même opérateur se sont pas appliqués.
Le gouvernement avait décidé d’appliquer une taxe sur les télécommunications. "Pour ne pas pénaliser le consommateur, il était question de retirer ce plan tarifaire", indique M. Ndekololo qui révèle qu’un audit est en cours en ce moment. Il déterminera les opérateurs qui appliquent des prix farfelus.
"En ce moment-là, nous allons les rappeler à l’ordre", promet le directeur de l’Economie et des marchés de l’ARPCE. Les sociétés de téléphonie indexées ne souhaitent pas réagir aux plaintes des consommateurs.
Elles affirment travailler à la satisfaction de leurs abonnés, et sont promptes à résoudre le moindre problème.