"La Céni et le gouvernement seront tenus responsables du chaos et des conséquences auxquelles conduira l’organisation d’une parodie d’élections", affirment-ils dans leur déclaration conjointe.
Ils ont, lors de la rencontre, posé un certain nombre de préalables. Parmi lesquels, le retrait de la machine à voter.
Si la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) ne se plie pas à l'exigence, "le peuple va prendre ses responsabilités puisque la Ceni n’est pas au-dessus du peuple. On organise ces élections suivant le consensus entre parties prenantes. Il n’y a aucune partie qui va dicter sa loi aux autres", a déclaré Vital Kamerhe, candidat de l’Union pour la nation, après la signature du communiqué conjoint.
Deux candidats de l’opposition validés par la Cour constitutionnelle, Félix Tshisekdi et Vital Kamerhe, et deux autres invalidés, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito, ainsi que Moïse Katumbi, empêché de rentrer au pays pour y faire acte de candidature et Mbusa Byamwisi, ont signé la déclaration.
Ils exigent que les candidats recalés soient réadmis à participer à la présidentielle et à la Ceni, d’abandonner la machine à voter.
Ils promettent cependant de "s’accorder en vue de la désignation irréversible dans le meilleur délai d’un candidat unique dans le souci de maximiser les chances de gagner ces élections".
Selon le texte lu à l’issue de la rencontre, ils disent refuser de cautionner "une parodie d’élections".
Ils exigent en plus du retrait de la machine à voter, le nettoyage du fichier de 16% d’électeurs sans empreintes digitales, la mise en œuvre des mesures de décrispation avec la libération des prisonniers politiques, la libération des média privés et l’accès aux média publics.
Pour eux, les élections doivent se faire avec l’observation de la communauté internationale et la participation de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) pour la logistique.
Le gouvernement a récemment indiqué qu'il s'opposait à toute ingérence de la communauté internationale.