Les indemnités, qui peuvent atteindre deux millions de FCFA (3.000 euros) par mois, vont être réduites de moitié, selon le chef de l'opposition, Saleh Kebzabo joint par l'AFP.
"Les élus du peuples doivent consentir à des sacrifices en premier pour aider le pays à faire face à cette crise économique", avait déclaré la semaine dernière un député de la majorité, après une décision du bureau de l'Assemblée.
La réduction des indemnités parlementaires fait partie de 16 mesures d'austérité présentées par le président tchadien Idriss Deby en conseil extraordinaire des ministres la semaine dernière, moins d'un mois après son investiture pour un cinquième mandat.
Les mesures prévoient "la révision des critères d'attribution des bourses des étudiants, la réduction de la taille des organigrammes des ministères, et la réduction de 80% des indemnités" de toutes les personnes nommées par décret à des postes de responsabilité, avait détaillé la ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Madeleine Alingue.
"Ces mesures tendent toutes vers les objectifs généraux communs qui sont la réduction des charges publiques, l'amélioration de l'efficacité de la dépense publique et du rendement des services de l'Etat et enfin l'accroissement des recettes publiques", avait expliqué la ministre.
Le Tchad, pays de quelque 10 millions d'habitants parmi les plus pauvres du monde, est en difficulté avec les chutes des cours baril.
Le pays fournit aussi un effort de guerre contre les groupes jihadistes dans la région avec ses alliés africains et la France.
Avec AFP