"Ce n'est que le début de la construction d'une large alliance afin d'affronter la ZANU-PF (le parti au pouvoir) d'ici les élections en 2018", a annoncé Morgan Tsvangirai lors d'une conférence de presse, après la signature de l'accord.
"C'est notre lutte collective et j'appelle le peuple du Zimbabwe à nous rejoindre (...) pour reprendre notre pays, notre liberté et notre dignité", a-t-il poursuivi.
Le chef du Mouvement pour un changement démocratique (MDC) a assuré que d'autres accords seraient prochainement signés avec des petits partis pour former une grande coalition électorale.
Joice Mujuru, ex-vice-présidente de Robert Mugabe, désormais dans l'opposition, n'a pas caché son enthousiasme après la signature de cet accord.
"Notre joie est incommensurable. C'est quelque chose dont nous discutons depuis l'an dernier. Nous avons hâte de voir le Zimbabwe redevenir le grand pays qu'il a été", a lancé celle qui dirige désormais le Parti national du peuple (NPP).
Joice Mujuru, qui avait occupé des postes ministériels dans tous les gouvernements du pays depuis son indépendance en 1980, était tombée en disgrâce en 2014.
Elle avait été évincée du parti au pouvoir, soupçonnée de comploter contre le régime.
Les détails de l'accord électoral n'ont pas été divulgués par les deux figures de l'opposition.
En août 2016, Morgan Tsvangirai et Joice Mujuru avaient déjà présidé ensemble un grand rassemblement d'union contre le régime de Robert Mugabe, au pouvoir depuis 37 ans.
Le dirigeant, 93 ans, a d'ores et déjà annoncé qu'il serait candidat à sa propre succession en 2018 et n'a jamais nommé de successeur.
Sous la férule de M. Mugabe, le Zimbabwe s'est considérablement appauvri et traverse aujourd'hui une profonde crise économique et financière qui suscite la grogne croissante de la population, systématiquement réprimée par une police omniprésente.
Avec AFP