Plus tard l'agence de presse émiratie WAM a indiqué que M. Chafiq avait quitté les Emirats pour revenir en Egypte, précisant que sa famille était restée dans le pays.
M. Chafiq avait annoncé en début de semaine son intention d'être candidat à la présidentielle égyptienne de 2018 contre le président Abdel Fattah al-Sissi.
Quelques heures plus tard il affirmait que les Emirats arabes unis l'empêchaient de quitter leur territoire, suscitant la colère des autorités émiraties.
Samedi, des responsables émiratis "sont venus le chercher chez lui et l'ont mis dans un avion privé. Ils ont dit qu'il retournerait au Caire car ils pouvaient seulement le renvoyer vers son pays d'origine", a indiqué l'une de ses proches.
Un autre a confirmé à l'AFP que M. Chafiq serait expulsé vers l'Egypte alors que son avocate, Dina Adly, indiquait sur Facebook que son client avait été "arrêté" pour être renvoyé en Egypte.
Ahmed Chafiq avait été candidat à l'élection présidentielle de 2012, mais il avait perdu de peu face à l'islamiste Mohamed Morsi. Peu après cette défaite, il avait été poursuivi par la justice égyptienne pour corruption et avait pris le chemin de l'exil aux Emirats arabes unis.
Désormais acquitté, son avocat avait affirmé qu'il était libre de revenir en Egypte.
Ahmed Chafiq pourrait être l'un des rares candidats à représenter une sérieuse menace pour le président Sissi, ancien chef de l'armée qui a remporté l'élection de 2014 après avoir renversé M. Morsi, issu des Frères musulmans.
Depuis son arrivée au pouvoir, les organisations internationales de défense des droits de l'Homme accusent régulièrement son régime de réprimer toute opposition, et d'être à l'origine de disparitions forcées et d'actes de torture.
M. Chafiq, un haut-gradé de l'aviation, avait été nommé Premier ministre au cours des derniers jours au pouvoir de Hosni Moubarak, chassé par un soulèvement populaire en 2011 après 30 ans à la tête du pays.
Les candidats pour la nouvelle présidentielle entreront officiellement en lice lors du lancement des procédures devant la commission électorale début 2018..
Avec AFP