"Il y a de nombreux problèmes" aux Etats-Unis, a-t-il assuré, ajoutant que "dans ce contexte, beaucoup ont recours à des méthodes éprouvées consistant à détourner l'attention des électeurs de leurs problèmes".
"Comment procéder? Il faut, par exemple, créer un ennemi et unir le pays contre cet ennemi. Cette carte est utilisée de façon très active", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse en marge du sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à Goa, en Inde.
Selon lui, les candidats ont d'abord tenté de suivre en vain cette stratégie en faisant de l'Iran un "ennemi", avant d'opter pour la Russie.
Moscou est accusé par Washington d'avoir orchestré de vastes piratages informatiques pour influencer la campagne présidentielle.
Le vice-président des Etats-Unis Joe Biden a ainsi assuré vendredi que son pays va "envoyer un message" à Vladimir Poutine, qu'il juge responsable de récents piratages informatiques.
Le Kremlin avait rétorqué samedi en dénonçant le niveau d'"agressivité" sans précédent des Etats-Unis, tandis que le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov avait jugé mercredi "flatteuses" mais "ridicules" les accusations de Washington.
"J'espère que lorsque se termineront ces débats et cette difficile période de la vie politique intérieure américaine, il sera possible de restaurer les relations entre la Russie et les Etats-Unis", a déclaré dimanche le président russe.
"C'est dommage qu'à cause de leurs problèmes de politique intérieure, les relations russo-américaines soient sacrifiées", a-t-il regretté.
La Russie a été accusée aux Etats-Unis de vouloir favoriser le candidat des Républicains, Donald Trump, qui a tenu des propos élogieux sur Vladimir Poutine et a plaidé pour de meilleures relations avec Moscou.
Les relations entre les Etats-Unis et la Russie traversent une période de grand froid, en raison du blocage des deux pays à s'entendre pour trouver une issue au conflit syrien et de la situation en Ukraine.
Avec AFP
