Ils indiquent également qu'il y a des gens dans les bois avec les corps de leurs proches qui ont peur de rentrer chez eux et que d'autres sont empêchés d'aller dans leurs propres plantations pour s'approvisionner.
Un citoyen de 68 ans, qui n'a pas voulu s'identifier, dit qu'"il y a eu beaucoup plus de morts ici, beaucoup de gens sont morts, à environ 10 kilomètres d'ici ils ne laissent pas entrer les gens, ils dorment dans les bois".
Un autre résident ajoute que "leur télévision dit qu'il y a six morts, tout cela n'est qu'un mensonge, les morts que nous avons vus ici dépassent les 20 et pourtant il y a des gens avec les corps de leurs proches dispersés dans les bois".
"Ce matin (jeudi), un officier des forces armées a tiré sur un jeune homme, juste comme ça", ajoute-t-il.
Du point de vue des partis politiques de l'opposition, des militants, des organisations non gouvernementales et même de l'Église catholique, le principal problème à Cafunfo est d'ordre économique et social.
"Les jeunes ici n'ont pas le choix de l'emploi, nous n'avons pas d'eau courante, nous buvons l'eau des puits et les gens ne peuvent pas aller à l'hôpital car il n'y a jamais de médicaments, et quand quelqu'un revendique ses droits, il est immédiatement accusé de rébellion parce que c'est la vérité qu'ils n'aiment pas entendre", ajoute un autre résident.
Les autorités locales ont gardé le silence sur la situation dans la ville minière de la province de Lunda Norte qui a été le théâtre, samedi dernier, d'affrontements entre les forces de sécurité et environ 300 manifestants.
Les données de la police nationale indiquent six décès, mais Amnesty International a confirmé au moins 10 décès et des sources indépendantes avancent le chiffre d'au moins 27 décès, tandis que de nombreux autres personnes sont portées disparus.