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Les municipales en Tunisie pourraient avoir lieu le 26 novembre


Une femme vote avec son enfant lors du premier tour de l'élection présidentielle tunisienne dans un bureau de vote à Marsa, près de Tunis, le 23 novembre 2014.
Une femme vote avec son enfant lors du premier tour de l'élection présidentielle tunisienne dans un bureau de vote à Marsa, près de Tunis, le 23 novembre 2014.

L'instance en charge des élections en Tunisie a proposé que les premières municipales depuis la révolution se tiennent le 26 novembre, appelant à accélérer la tenue de ce scrutin dont beaucoup attendent un impact positif sur leur quotidien.

Depuis le soulèvement populaire qui a mis fin à la dictature en 2011, les municipalités sont gérées par des "délégations spéciales" en charge des affaires courantes.

Les problèmes d'infrastructures défaillantes et de ramassage déficient des ordures n'ont ainsi fait que croître ces dernières années.

"Il est encore possible d'organiser les élections en 2017", a dit le président de l'instance électorale (ISIE), Chafik Sarsar, lors d'une réunion avec le chef du gouvernement Youssef Chahed et des responsables de partis politiques.

Il a proposé la date du 26 novembre, en soulignant la nécessité de "trouver cette semaine une date précise".

"On peut, si besoin est, accepter un petit report et que les élections se tiennent pendant la première quinzaine de décembre", a ajouté M. Sarsar, tout en prévenant de possibles conditions climatiques défavorables dans l'intérieur du pays avec l'arrivée de l'hiver.

Mais "si la date de décembre 2017 est dépassée, alors le rendez-vous sera en mars 2018" et ce sera "un mauvais indicateur pour la Tunisie", signe d'"une incapacité à avancer dans la transition démocratique", a-t-il averti.

Youssef Chahed a également jugé "nécessaire que les élections se tiennent en 2017" et assuré que son gouvernement fournirait "les moyens et conditions" nécessaires.

Les différents partis ont, eux, affiché leurs désaccords.

Sofiène Toubel, chef du bloc parlementaire de Nidaa Tounès, le parti menant la coalition gouvernementale, a suggéré fin décembre et Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha, une des principales forces politiques du pays, a souligné que sa formation islamiste refusait "tout report" à 2018.

De petites formations comme le Parti des travailleurs et le Courant démocratique ont au contraire appelé à la tenue des municipales en mars 2018, arguant de meilleures conditions climatiques ou encore du fait que le Parlement serait occupé, fin 2017, à débattre de la prochaine loi de finances.

L'an dernier, M. Sarsar avait déploré qu'"une grande partie des hommes politiques n'accorde pas d'importance aux municipales". Certains partis "aimeraient que ce soit fait le plus tard possible parce qu'ils ne sont pas prêts", avait-il avancé.

Avec AFP

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