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Les Pays-Bas ne verront pas la Russie en 2018


Le logo de la Coupe du monde 2018, qui aura lieu en Russie, à Saint Petersbourg, le 24 juillet 2015.
Le logo de la Coupe du monde 2018, qui aura lieu en Russie, à Saint Petersbourg, le 24 juillet 2015.

Les Pays-Bas, demi-finalistes du Mondial-2014 et finalistes quatre ans plus tôt, ne verront pas la Russie et la Coupe du Monde 2018, malgré leur victoire 2-0 face à la Suède mardi soir à Amsterdam.

C'est un nouveau séisme au plat pays, grand pays du football, après l'absence des Oranje à l'Euro-2016 en France. Etat de crise.

Les Néerlandais ont pourtant fait le boulot mardi à l'Arena en battant les Scandinaves 2 à 0, notamment grâce à un grand Arjen Robben. Mais ce résultat (qui faisait aussi les affaires de la France, qui termine en tête du groupe) n'a pas été suffisant.

Robben et ses équipiers devaient s'imposer par sept buts d'écart pour prendre la deuxième place et accéder aux barrages. C'était mission impossible.

"J'y crois," avait dit le sélectionneur Dick Advocaat.

"Non, c'est terminé", avait répondu son capitaine Arjen Robben, à l'unisson de supporteurs qui ont largement déserté l'ArenA mardi.

C'est pourtant l'ailier du Bayern qui a le plus tenté mardi. Et c'est aussi lui qui a le plus réussi. Notamment grâce à un doublé en première période (15e et 39e).

Mais ces buts ont été insuffisants.

- Encore un rendez-vous manqué -

La messe, en fait, était dite depuis longtemps. Un mauvais début de campagne qualificative, notamment une défaite face à la Bulgarie puis des humiliations face à la France, a vite fait comprendre que les Néerlandais allaient manquer leur deuxième grand rendez-vous d'affilée.

La Fédération (KNVB) avait bien tenté de redresser la barre en remplaçant Danny Blind par l'expérimenté Dick Advocaat au poste de sélectionneur. Rien n'y fit.

Le "Petit Général", nommé manager de crise, a été assomé par le 0-4 concédé il y a un mois au Stade de France. La messe était dite.

Le mentor va poursuivre sa mission jusqu'à la fin de l'année et assurer sa mission lors de deux matches amicaux (l'un d'eux sans doute contre l'Allemagne).

Et ensuite ? Mystère... Il faudra trouver un successeur, synonyme de renouveau. Et aucun nom ne s'impose. Les "vieux" Hiddink ou Van Gaal semblent avoir fait leur temps.

Mais qui parmi la jeune génération va vouloir reprendre la barre d'une équipe en pleine déliquescence ? Phillip Cocu ? Giovanni van Bronckhorst ? Fran De Boer ?

Les postulants potentiels ne manquent pas. Mais le nom du prochain sélectionneur compte-t-il vraiment?

Selon les analystes aux Pays-Bas, le problème est profond. A lire les commentaires des médias locaux, le niveau du championnat est bas (au vu des résultats des clubs en Coupes d'Europe), la formation (longtemps vantée) ne serait plus ce qu'elle était.

Quant aux meilleurs joueurs, ils n'évoluent plus dans des clubs de pointe comme jadis mais dans des équipes plus modestes. Exemple: l'attaquant titulaire Vincent Janssen évolue à Fenerbahce, son remplaçant n'est pas toujours transcendant au Sporting Portugal.

On est loin de l'époque du Big Four (Robben-Van der Vaart-Van Persie-Sneijder) où les joueurs évoluaient dans les plus grands clubs d'Europe.

Bref, le chantier qui attend le prochain sélectionneur est énorme. Mais c'est sans doute en amont que le travail est le plus colossal.

Avec AFP

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