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Libération de l'ex-maire de Fotokol au Cameroun


Les avocats et l’assistance dans la cour du tribunal militaire lors de l'audience criminelle spéciale de deux leaders de la contestation anglophone, à Yaoundé, Cameroun, 7 juin 2017.
Les avocats et l’assistance dans la cour du tribunal militaire lors de l'audience criminelle spéciale de deux leaders de la contestation anglophone, à Yaoundé, Cameroun, 7 juin 2017.

L'ex-maire de Fotokol, ville de l'extrême nord du Cameroun, Moussa Ramat, interpellé en septembre 2014 pour complicité avec le groupe jihadiste nigérian Boko Haram et acquitté le 28 décembre, a été libéré jeudi soir, selon son avocat, Eugène Balemaken.

"Je confirme sa libération", a affirmé l'avocat. "Il a été libéré le soir" jeudi, a-t-il ajouté.

>> Lire aussi : L'ex-maire de Fotokol acquitté n'est pas sorti de prison au Cameroun

Acquitté le 28 décembre, il devait être libéré après trois ans de détention, mais son avocat avait dénoncé mardi à l'AFP le maintien en détention de son client, plusieurs jours après son acquittment.

L'ancien maire de Fotokol était accusé d'avoir fourni des armes à Boko Haram et aidé à la commercialisation du produit des pillages des combattants du groupe jihadiste, qui attaquent fréquemment des localités du nord du Cameroun.

Le 22 décembre, le correspondant en langue haoussa de la radio française RFI, Ahmed Abba, soupçonné par les autorités camerounaises d'avoir collaboré avec Boko Haram et de ne pas avoir partagé les informations qu'il détenait, avait été libéré après 29 mois de détention.

>> Lire aussi : Un ex-maire accusé de collusion avec Boko Haram acquitté au Cameroun

Depuis 2014, date à laquelle le Cameroun a commencé à lutter contre Boko Haram, ce groupe a tué "2.000 civils et militaires" et enlevé "un millier de personnes" dans l'extrême-nord du pays, selon le centre d'analyse International Crisis Group (ICG).

Depuis son apparition il y a huit ans, Boko Haram, actif dans les pays frontaliers du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad), a provoqué la mort d'au moins 20.000 personnes.

Avec AFP

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