L’Italie prépare, de concert avec l’opposition libyenne, une offre politique à l’endroit de Tripoli. Cette offre comporterait l’observation d’un cessez-le-feu et la démission du leader libyen, le Colonel Mouammar Kadhafi.
L’annonce a été faite ce cendredi par le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, à la suite d’une rencontre avec Ali al-Essawi, numéro deux du CNT (Conseil National de Transition). Les deux hommes ont affirmé que M. Kadhafi ne pourra jouer aucun rôle dans l’avenir de la Libye. Le plan, a dit Frattini, sera présenté à l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Abdul Elah al-Khatib.
Cependant, le colonel Kadhafi a écarté toute idée de négociation avec les rebelles. Jeudi encore, dans un message diffusé sur les ondes de la radio d’Etat libyenne, le guide de la révolution disait qu’il n’y aura aucun dialogue avec les rebelles “jusqu’au Jour du Jugement”.
Après la rencontre de Rome vendredi, le représentant du CNT libyen al-Essawi a déclaré à la presse que les combattants de l’opposition, soutenus par l’OTAN, ont gagné du terrain ces derniers jours. Les forces de l’alliance atlantique ont attaqué un bâtiment à Tripoli où des proches de Kadhafi s’étaient réunis jeudi, blessant l’un de ses principaux conseillers, a fait savoir M. al-Essawi. Il a aussi suggéré une avance des rebelles dans le port pétrolier stratégique de Bréga et dans les montagnes de l’Ouest de la Libye.
L’offense diplomatique des rebelles se poursuivait aussi à Madrid, en Espagne, où le chef du Conseil National de Transition, Mahmoud Jabril, rencontrait le Premier ministre José Luis Zapatero vendredi. Le chef du gouvernement espagnol a promis que son pays continuerait à soutenir les rebelles libyens.