Les rues de Tripoli étaient cependant calmes en matinée et aucun signe de déploiement des forces de sécurité plus important que d'habitude n'était à signaler, selon un photographe de l'AFP.
Le gouvernement d'union nationale, parrainé par l'ONU et dirigé par Fayez al-Sarraj, a annoncé mardi sa volonté de s'installer à Tripoli "dans les tout prochains jours".
Il est censé mettre fin au conflit qui oppose les deux gouvernements rivaux siégeant l'un à Tripoli, appuyé par une coalition de milices et l'autre dans l'est, soutenu par le Parlement élu.
Mais ces autorités rivales ont rejeté ce troisième gouvernement, aggravant une situation déjà chaotique dans un pays où croît de jour en jour la menace jihadiste.
Des informations sur la présence à Tripoli de quatre membres du gouvernement d'union et l'arrivée dans la nuit de M. Sarraj ont circulé sur les réseaux sociaux, mais aucune confirmation n'était possible dans l'immédiat.
Le chef du gouvernement de Tripoli, Khalifa Ghweil, a décrété une série de mesures comprenant "la proclamation de l'état d'urgence maximal", selon un communiqué publié sur le site du gouvernement.
Il a appelé les ministères de la Défense et de l'Intérieur ainsi que les milices qui soutiennent son gouvernement de "prendre toutes les mesures sécuritaires nécessaires pour préserver la stabilité du pays, en intensifiant les patrouilles et contrôles".
Le gouvernement de M. Ghweil est proche de Fajr Libya, une coalition de milices, notamment islamistes, qui s'est emparée de la capitale libyenne à l'été 2014, poussant à la fuite dans l'est du pays le gouvernement et le Parlement reconnu par la communauté internationale.
Avec AFP