Il s'agit de la première tentative de la part du gouvernement d'union nationale, appuyé par l'ONU et les pays occidentaux, pour réorganiser les forces armées de la Libye, déstabilisée par des crises à répétition et livrée aux milices depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011.
Basée à Tripoli, cette "Garde Présidentielle" sera exclusivement composée de soldats et de policiers "sélectionnés dans les différentes régions" libyennes, a annoncé le gouvernement d'union sur sa page Facebook. Aucun détail n'a été donné sur le nombre de ses membres.
Elle devra sécuriser les "sièges présidentiels (...) et les bâtiments publics", en plus de la protection rapprochée des membres du gouvernement et des délégations étrangères.
Elle aura aussi pour mission de protéger les "sites sensibles, y compris les postes-frontière maritimes, aériens et terrestres, les sources et le réseau de fourniture d'eau et les centrales électriques".
Les infrastructures, notamment pétrolières, ont été attaquées à plusieurs reprises ces derniers mois par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a pris le contrôle de la région de Syrte.
Ailleurs, des dizaines de milices sont fortement présentes à Tripoli et dans les villes de l'ouest, ayant gardé leur arsenal après avoir combattu les forces de Kadhafi en 2011.
Tandis que dans l'est, c'est le controversé général Khalifa Haftar, autoproclamé commandant d'état major, qui commande les "forces armées arabes libyennes" regroupant d'anciens contingents de l'armée régulière et des groupes armés heteroclites.
Le gouvernement d'union dirigé par Fayez al-Sarraj n'a jusqu'à présent aucune autorité sur les forces commandées par le général Haftar qui demeurent loyales à un gouvernement parallèle appuyé par le parlement basé dans l'est du pays.
Avec AFP