Ces forces du gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, ont en outre annoncé sur leur page Facebook qu'elles préparaient une "bataille décisive" pour en finir avec l'EI à Syrte (centre-nord), mais sans fournir d'autres précisions.
Les pro-GNA ont lancé le 12 mai une offensive d'envergure pour reprendre Syrte, bastion jihadiste situé dans le centre-nord du pays. L'offensive leur a permis de reprendre plusieurs localités et positions occupées par l'EI sur leur chemin depuis la ville de Misrata, siège du commandement de l'opération militaire, jusqu'à Syrte où elles ont pu entrer le 9 juin.
Misrata est située à quelque 200 km au nord-ouest de Syrte. Ce sont les puissantes milices de cette ville qui forment le noyau des forces progouvernementales impliquées dans l'offensive pour la "libération de Syrte".
"Nos forces avancent de toutes parts contre les positions des jihadistes, appuyées par l'artillerie lourde et l'armée de l'air", a affirmé le centre d'information des forces pro-GNA dans un communiqué sur sa page Facebook.
Les affrontements mardi avec les jihadistes à Syrte ont fait cinq morts et 16 blessés parmi les rangs des pro-GNA, a ajouté la même source, en faisant état de "dizaines de morts parmi les jihadistes".
"Les (combattants) de Daech sont assiégés dans un secteur restreint de Syrte et nos forces ont déjoué toutes leurs tentatives" de desserrer l'étau, a-t-on poursuivi.
Les forces pro-GNA ont été ralenties dans leur progression par les contre-offensives de l'EI. Dans la zone résidentielle où ils se barricadent, les jihadistes se cachent dans les maisons, ont des francs-tireurs sur les toits, ont disséminé des explosifs et ont recours aux kamikazes pour faire face aux pro-GNA.
Depuis le début de l'offensive, au moins 170 membres des forces loyales au GNA ont été tués et des centaines blessés, selon des sources médicales. Le bilan global des pertes jihadistes n'est pas connu.
Outre les milices de Misrata, les mieux armées du pays avec des avions MiG et des hélicoptères d'attaque, plusieurs autres milices implantées dans l'ouest du pays participent à l'opération militaire, de même que des unités de l'armée et des Gardes des installations pétrolières.
Ces milices sont principalement formées d'anciens rebelles ayant fait tomber le régime du dictateur Mouammar Kadhafi après huit mois de révolte en 2011.
L'EI a profité du chaos qui a suivi cette révolte pour s'implanter dans le pays.
Avec AFP