"Quatre sont morts sur le coup, l'un des frères s'est caché sous un lit après avoir été touché mais il est mort un peu plus tard, et le père est décédé durant la nuit après que les soldats aient prétendument refusé l'autorisation à la famille de le conduire à l'hôpital."
Vendredi, l'ambassadeur de l'UA et chef de l'Amisom, Maman Sidikou, a reconnu que les meurtres de ces civils avaient bien eu lieu.
"Nous avons établi, qu'à cette occasion, sept personnes étaient mortes à la suite d'un incident ayant impliqué nos soldats", a déclaré Sidikou dans un communiqué diffusé au Kenya.
"Je voudrais, au nom de l'Union Africaine, demander sincèrement pardon pour ces morts. Nous déplorons ces morts."
Trois soldats de l'Amisom ont été "inculpés et attendent d'être traduits devant une autorité judiciaire militaire", a-t-il ajouté.
"J'ai ouvert une commission d'enquête composée de militaires, de civils et de fonctionnaires de police, qui ne font pas partie du contingent, afin de garantir l'impartialité".
Présente en Somalie depuis 2007, l'Amisom appuie les autorités somaliennes dans leur combat contre les shebab dans une grande partie du sud du pays, et les ont chassés de la plupart de leurs bastions que le groupe occupait depuis des années.
"Nos soldats interviennent dans un environnement très complexe", a précisé Sidikou.
"Nous continuerons de faire appel aux communautés qui nous accueillent pour faciliter le travail de nos soldats dans la lutte contre les islamistes shebab."
Avec AFP