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Somalie : des députés tentent de destituer le président Hassan Cheikh Mohamoud


Le président Hassan Cheikh Mohamoud (AP)
Le président Hassan Cheikh Mohamoud (AP)

L'ONU, l'Union africaine, l'Union européenne, Washington et Londres, mettent en garde contre toute entrave à la paix et aux objectifs de construction d'un Etat en Somalie.

Les députés s’apprêtaient à organiser le vote d'une motion de destitution contre le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, bravant les avertissements de la communauté internationale, signale l'Agence France Presse (AFP).

Abdi Barre Yusuf, un député soutenant cette motion, déposée sur le bureau de la Chambre du Peuple et qui accuse le chef de l'Etat de corruption, a déclaré, que la décision de destituer le président "ne vise pas à détruire mais à corriger".

La motion risque d’"entraver les progrès vers la paix et les objectifs de construction d'un Etat en Somalie", selon l'ONU, l'Union africaine, l'Union européenne, Washington et Londres qui font part de leur "profonde inquiétude.

"Si nous respectons pleinement les droits du Parlement fédéral à contrôler les institutions et à remplir ses devoirs constitutionnels, une telle motion (...) va consommer un temps extrêmement précieux", estiment-ils. Ils rappellent que des lois cruciales doivent encore être votées en vue des élections prévues en 2016.

Abdirahman Hosh Jibril, un autre député a, lui, indiqué que les parlementaires ont "des indices et des preuves clairs que le président est impliqué dans de la corruption et était intervenu auprès d'institutions indépendantes (...) tels que des tribunaux".

Les parlementaires attendent la convocation d’une session de la Chambre et appellent "la communauté internationale à rester neutre.

Les premières élections au suffrage universel depuis 40 ans, précédées d'un référendum constitutionnel cette année, sont prévues en Somalie en 2016, à l'expiration du mandat des institutions actuelles, en place depuis 2012. Mais les autorités ont annoncé fin juillet qu'elles étaient impossibles à organiser en raison de délais trop courts et de la situation sécuritaire dans le pays.


Avec AFP

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