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Un Egyptien et un Espagnol arrêtés dans la lutte antiterroriste en Espagne


Des policiers de Mossos d'Esquadra, la police de la région de Catalogne, emmènent un homme non identifié, à Barcelone, Espagne, 25 avril 2017.
Des policiers de Mossos d'Esquadra, la police de la région de Catalogne, emmènent un homme non identifié, à Barcelone, Espagne, 25 avril 2017.

Les autorités espagnoles ont annoncé mercredi l'arrestation d'un Egyptien dans la région de Valence et d'un Espagnol dans l'enclave de Ceuta, soupçonnés d'appartenance à l'organisation Etat islamique et de propagande jihadiste.

L'homme arrêté à Teulada dans la région de Valence (sud-est), âgé de 46 ans et de nationalité égyptienne, est soupçonné d'avoir "facilité le retour de terroristes de Daesh (acronyme arabe pour l'EI) ayant décidé de rentrer de Syrie et d'Irak", a expliqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Son rôle aurait été de fournir des points de chute aux "revenants" et de les aider à effectuer des démarches administratives et à obtenir des ressources.

Il diffusait au sein de la communauté musulmane de la province d'Alicante (région de Valence) "des documents faisant l'apologie des attentats commis par Daesh", de même que sur les réseaux sociaux, selon le communiqué.

La police espagnole a annoncé le même jour l'arrestation d'un Espagnol de 29 ans, dans le quartier déshérité d'El Principe dans l'enclave de Ceuta en territoire marocain.

L'homme est présenté par la police comme "un élément essentiel de l'appareil de recrutement et d'endoctrinement de Daesh".

Selon un communiqué de la police nationale, "il recrutait des jeunes vulnérables afin de les radicaliser progressivement" et avait annoncé son intention d'aller lui-même combattre en zone de conflit, tout en prévoyant d'aller vivre dans un premier temps au Maroc ou en Belgique afin de ne pas éveiller les soupçons.

Son épouse avait auparavant été arrêtée. Elle est aussi soupçonnée d'avoir mené des tâches de propagande et recrutement.

L'Espagne reste moins concernée que la France par le phénomène des combattants partis rejoindre des groupes jihadistes.

Selon un rapport du think tank Real Instituto Elcano de 2016, quelque 160 "combattants" basés en Espagne avaient rejoint l'EI en Syrie et en Irak, contre sans doute plus d'un millier de Français depuis 2012.

En 2016, 69 personnes ont été arrêtées en Espagne comme présumées "jihadistes", selon le ministère, et 29 depuis le début de 2017.

Avec AFP

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