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Macron exhorte les pays donateurs à débloquer les fonds promis pour le G5 Sahel


Le président nigérien Mahamadou Issoufou et le président français Emmanuel Macron donnent une conférence de presse conjointe après leur rencontre à l'Elysée à Paris, le 4 juin 2018.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou et le président français Emmanuel Macron donnent une conférence de presse conjointe après leur rencontre à l'Elysée à Paris, le 4 juin 2018.

Le président français Emmanuel Macron a exhorté les pays ayant promis des contributions au profit de la force conjointe du G5 Sahel à matérialiser leurs engagements, tout en assurant que "le chemin parcouru" par la nouvelle organisation régionale antijihadiste était "satisfaisant".

"Ce sur quoi il nous faut accélérer, ce sont les financements internationaux", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse commune avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, en visite à Paris, qui a lui aussi insisté sur la nécessité de recevoir les fonds.

"Le financement de l'Union européenne nous a permis de payer des primes et des équipements mais nous devons accélérer sur les autres engagements qui avaient été pris à la fois en décembre à la Celle-Saint-Cloud et en février à la conférence de Bruxelles", en faveur de la force conjointe du G5 Sahel, regroupant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad, a insisté M. Macron.

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Le G5 Sahel a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, poussé par la France, pour laquelle il a recueilli des promesses de financement quelque 420 millions d'euros, notamment de la part de l'Arabie Saoudite, de l'Union européenne, de la France...

"Le chemin parcouru depuis un an est satisfaisant et doit maintenant se traduire par des résultats opérationnels", a poursuivi le président français. "Sur le terrain aujourd'hui nous n'avons pas accusé de retard. Il nous faut simplement accélérer pour qu'on puisse à la fin de l'été mener les opérations attendues, en particulier sur le fuseau central".

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"Nous attendons le décaissement des ressources promises lors de la réunion de février", a renchéri le président Issoufou, en affirmant sans plus de précisions qu'"actuellement, au moment où je vous parle, une opération (de la force conjointe) est en cours, ceci avec les propres ressources des Etats".

"Pour l'instant on est sur le point d'avoir juste les ressources annoncées par l'Arabie Saoudite, qui serviront à acheter des équipements pour les différents bataillons", a-t-il déploré dans un entretien à la chaîne France 24, soit environ 100 millions d'euros.

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Le chef d'Etat nigérien, dont le pays préside actuellement le G5 Sahel, a également souligné "la nécessité de pérenniser le financement de la force conjointe".

"Les 420 millions d'euros permettront de financer le fonctionnement de la force pendant un an" mais "il faut avoir le souci de chercher des sources de financement pour les autres années", a-t-il averti lors du point presse conjoint avec M. Macron.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières.

Avec AFP

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