L'Organisation mondiale de la santé (OMS) parle d’au moins 71 décès déjà enregistrés sur un total de 263 cas recensés.
Dans un communiqué publié mercredi, elle s’inquiète des risques de propagation en pleine saison des pluies.
Des cas de peste pulmonaire ont continué à être signalés au cours de la première semaine de janvier dans le district d'Amparafaravola, dans les montagnes centrales de l'île, la région la plus touchée.
La peste réapparait quasiment chaque année depuis 1980 la grande île de l'Océan Indien où elle est endémique.
Mais elle est inoffensive pour les touristes car localisée, ont à plusieurs reprises assuré les autorités qui avaient déploré en novembre des annulations de voyageurs de dernière minute.
L'OMS demande aux autorités malgaches de rester extrêmement vigilantes, notamment en raison de l'arrivée de la peste dans certains bidonvilles de la capitale Antananarivo, où 13 cas ont été recensés jusqu'à fin décembre.
La bactérie de la peste qui se développe chez les rats est véhiculée par les puces. Elle se développe chez l'homme sous forme bubonique et si la bactérie atteint les poumons, elle provoque une pneumonie et devient alors transmissible de personne à personne à travers la toux.
Découverte à temps, la forme bubonique se soigne avec des antibiotiques mais la forme pneumonique, une des maladies infectieuses les plus meurtrières, peut être fatale en seulement 24 heures. Le taux de mortalité dépend de la mise en route rapide du traitement mais il peut être très élevé, précise l'OMS.