La gardienne en chef du site, Saholiharivohitra Razafintseheno confirme l'origine criminelle, attestée par l'odeur d'essence perceptible sur le site.
"Les trois temples érigés au-dessus de sept tombeaux royaux ont été victimes d'un incendie criminel mercredi soir vers 23H30" locales (20H30 GMT), indique Mme Razafintseheno.
Il ne reste plus qu’une partie du premier temple. Les autres sont réduits en cendres, la charpente en bois et le toit en chaume n'ayant pas résisté.
Ces trois temples accueillent depuis leur création la pratique du culte des ancêtres par des Malgaches, et surtout par l'ethnie Merina, originaire des hautes terres centrales de l'île de Madagascar.
Dans la hiérarchie sacrée, le site d'Ambohidratrimo est le deuxième plus important après celui d'Ambohimanga, lui-aussi construit au sommet de l'une des douze collines vénérées entourant la capitale.
"Le palais royal avait déjà été détruit par les britanniques en 1942, donc il ne reste plus que ces temples et ces tombeaux royaux qui attirent les touristes pour découvrir les us et coutumes authentiquement malgaches", a déploré Mme Razafintseheno.
La dynastie Merina a pris naissance au XVIe siècle sur la colline d'Ambohidratrimo, le roi Ratrimo, premier du rang, donnant son nom à la colline.
Les sept monarques ayant régné successivement sur cette colline sont tous enterrés dans sept tombeaux royaux dont la stèle supérieure sert de soubassement aux temples partis en fumée.
Avec AFP