A la veille du sommet du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Mauritanie) à Bamako, auquel M. Macron a assisté dimanche, la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a diffusé une vidéo montrant six étrangers enlevés au Mali et au Burkina Faso entre 2011 et 2017, dont Mme Pétronin.
"Le risque d'enlèvement a bouleversé notre communauté. Je pense à notre compatriote Sophie Pétronin, enlevée à Gao (nord du Mali) la veille de Noël et qui oeuvrait dans une ONG qui aidait les enfants", a déclaré M. Macron lors d'une rencontre avec des expatriés français au Mali.
"Tous les services de l'État sont mobilisés pour la retrouver et la ramener saine et sauve, mais je ne céderai à aucune provocation, car nos assaillants n'attendent que cela pour pouvoir donner un prix à une vie et généraliser ce commerce qui aujourd'hui les fait vivre", a-t-il expliqué.
"Ces gens ne sont rien, ce sont des terroristes, des voyous et des assassins, et nous mettrons toute notre énergie à les éradiquer", avait-il réagi auparavant, interrogé sur la diffusion de la vidéo, lors d'une conférence de presse avec son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta, au terme du sommet.
"C'est là pour la première fois depuis des mois une trace de vie pour Sophie Pétronin, et donc je m'en félicite", avait-il ajouté.
Le mari de Sophie Pétronin, humanitaire spécialisée dans l'assistance aux enfants mal nourris, Jean-Pierre Pétronin, a indiqué dimanche à la télévision française BFMTV espérer que la présidence Macron le tiendrait davantage informé du dossier que celle de son prédécesseur, François Hollande.
"Je ne pense pas que ce soit comme l'ancien gouvernement où pendant six mois il ne s'est pas passé grand-chose", a-t-il dit.
"J'espère qu'on aura des informations un peu plus concrètes avec ce gouvernement", a ajouté le mari de l'otage française.
Avec AFP