Réunis sous le slogan "Nadoïel" (Nous en avons assez de lui) faisant référence au président russe, les manifestants ont répondu à l'appel du mouvement Open Russia, fondé par l'opposant russe en exil et ex-oligarque Mikhaïl Khodorkovski.
A Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie, plus de 110 manifestants ont été arrêtés, selon l'organisation OVD-Info, spécialisée dans la surveillance des manifestations, qui avait estimé dans un précédent décompte que 120 personnes avaient été arrêtées.
"Les policiers ont mis fin aux actions (...) de 100 personnes qui persistaient à troubler l'ordre public", a déclaré de son côté la police de Saint-Pétersbourg, sans préciser si cela signifiait qu'elles avaient été arrêtées.
Selon une journaliste de l'AFP sur place, plus de 200 personnes s'étaient réunies dans le centre de l'ancienne cité impériale, malgré l'interdiction des autorités locales.
"Poutine est un usurpateur. Il faut qu'il parte définitivement. Nous en avons assez de lui!" a déclaré à l'AFP un manifestant, Anton Danilov, 35 ans.
"Tout va mal. L'éducation, la santé, tout a été détruit et je veux que cela change", a affirmé une autre manifestante, Galina Abramova, 57 ans.
A Moscou, plus de 200 personnes ont marché dans le calme jusqu'aux bâtiments de l'administration présidentielle, dans le centre de la capitale, afin d'y remettre des pétitions, selon des journalistes de l'AFP sur place.
Aucune infraction à la loi n'a eu lieu, a affirmé dans un communiqué le ministère de l'Intérieur, qui a estimé à environ 250 le nombre de manifestants.
"Notre principal problème, c'est que nous n'arrivons pas à changer les personnes au pouvoir", a estimé Anna Bazarova, 16 ans. "Je ne veux pas que Poutine participe aux prochaines élections", a déclaré la lycéenne.
Le président russe n'a ni confirmé ni infirmé sa participation à l'élection présidentielle prévue en mars 2018. S'il présente sa candidature, Vladimir Poutine briguera alors son 4e mandat.
Alors que des policiers rappelaient dans des hauts-parleurs que la manifestation "n'a pas été autorisée", l'un des organisateurs, Iakov Iermakov, tendait des formulaires aux manifestants pour qu'ils déposent leurs pétitions auprès de l'administration présidentielle.
"Notre président est au pouvoir depuis 17 ans. Nous pensons que c'est trop long. Notre pays ne se développe pas!" a dénoncé M. Iermakov.
L'appel à manifester d'Open Russia a été suivi dans d'autres villes de Russie, dont Toula, à 200 km au sud de Moscou, où près 20 personnes ont été arrêtées, selon OVD-Info. Seize personnes ont aussi été arrêtées à Kérémovo, en Sibérie, d'après la même source.
Plus d'un millier de personnes avaient été arrêtées le 26 mars à Moscou lors de rassemblements de l'opposition pour la plupart interdits par les autorités, qui avaient réuni des dizaines de milliers de personnes à travers le pays.
Une semaine après, le 2 avril, la police russe avait aussi arrêté plusieurs dizaines de manifestants d'opposition ayant à nouveau tenté de manifester à Moscou.
Avec AFP