La police marocaine a arrêté trois "extrémistes s'activant à Oujda, Casablanca et à Fès", indique un communiqué du ministère de l'Intérieur.
L'opération "a permis de dévoiler plusieurs projets terroristes dangereux à des stades avancés de préparation", ceci "en coordination étroite avec (...) des partisans de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique) s'activant sur la scène syro-irakienne".
Ces attaques visaient des "sites sensibles et vitaux" à Oujda, Saidia, Fès et Debdou.
"Le chef du réseau avait loué une ‘planque sûre’ dans les environs de la ville d'Oujda, qui était réservée à l'hébergement des membres de cette cellule, ainsi qu'à la préparation et la fabrication de charges explosives commandées à distance", selon le ministère de l'Intérieur.
La perquisition effectuée sur place a permis notamment la saisie "de quantités de produits chimiques, pouvant être utilisés dans la fabrication d'explosifs".
Les membres de cette cellule prévoyaient de rejoindre les bastions de Daech en Libye via les frontières est du Maroc, après l'exécution de leur projet.
Chantre d'un islam modéré et très en pointe dans la lutte contre le jihadisme, le Maroc a été épargné par des attentats meurtriers ces quatre dernières années, contrairement à la France et d'autres pays. Le royaume avait été frappé dans le passé quand des attaques avaient fait 45 morts à Casablanca en 2003 et 17 morts sur un site touristique de Marrakech en 2011.
Les autorités marocaines ont multiplié ces derniers mois les annonces sur le démantèlement de cellules liées à l'EI et l'arrestation de recruteurs présumés pour le compte du groupe.
Avec AFP