Comptant pour les qualifications du Mondial-2018 de football, cette rencontre devait se tenir à Shkodra (nord) mais a été déplacée par la fédération albanaise pour "raisons de sécurité".
Selon les médias locaux, il s'agissait d'un des objectifs d'un réseau d'islamistes démantelé cette semaine en Albanie, au Kosovo et en Macédoine, qui comptaient mener des attaques dans ces pays. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées, ont annoncé les autorités des trois pays.
A Elbasan, qui se situe à 45 kilomètres de Tirana, plus de 2.000 policiers et des centaines d'agents des services spécialisés ont été mobilisés samedi, a annoncé la police.
L'accès aux rues autour du stade faisait l'objet de contrôles par les forces de l'ordre, a constaté une journaliste de l'AFP.
Des blocs de béton y avaient été déposés. Sur les immeubles autour du stade, des tireurs d'élite ont pris position et un hélicoptère a été prévu.
La police a annoncé que le tunnel entre Tirana et Elbasan serait fermé à la circulation quatre heures avant la rencontre (19H45 GMT).
"Les supporteurs doivent se présenter au guichet d'entrée au moins quatre heures avant le match et ils seront soumis à un contrôle sévère", selon un communiqué de la police.
Dans ce contexte tendu, les forces antiterroristes albanaises ont arrêté à Guras (centre est) un ancien combattant de l'organisation de l'Etat islamique (EI), a annoncé un porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Celui-ci n'a pas précisé si cet homme, Ervin Düka, 29 ans, revenu de Syrie après y avoir été blessé, était soupçonné d'appartenir à la cellule démantelée.
A son domicile, ont été retrouvés des armes, des munitions et de l'explosif, a précisé le porte-parole.
Parmi les membres présumés de la cellule démantelée, quatre ont été arrêtés en Albanie, notamment soupçonnés d'avoir voulu commettre des attentats lors du match.
Selon des sources proches de l'enquête, l'un d'eux, Medat Hasani, est aussi un ancien de l'EI.
Les trois autres sont un imam autoproclamé, un coiffeur et un médecin, selon les médias albanais.
Selon les chiffres des autorités, plus de 550 musulmans macédoniens, kosovars ou albanais, ont rejoint les rangs jihadistes en Syrie et en Irak. Plus d'une centaine y sont morts.
Avec AFP