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Melania Trump prend le flambeau du Prix Femme de Courage


La Première dame Melania Trump et le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires politiques Thomas Shannon avec les lauréates du prix international Femme de Courage 2017.
La Première dame Melania Trump et le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires politiques Thomas Shannon avec les lauréates du prix international Femme de Courage 2017.

La Première dame des Etat-Unis a remis le prix Femme de Courage du Département d’Etat à 13 femmes de différents pays, qui se sont illustrées par leur bravoure.

Dans son discours, Melania Trump a dénoncé les injustices. "Nous devons maintenant commencer à nous battre contre nos vieilles peurs et pour la justice, et nous élever contre le mal et les injustices où qu'elles se produisent", a déclaré Melania Trump.

Cette récompense est attribuée annuellement depuis 2007 par le Département d'Etat à des femmes venant de tous les pays du monde.

"Aux jeunes gens présents aujourd'hui, je vous demande de prendre en exemple le succès de ces femmes héroïques; qu'elles vous inspirent dans vos propres vies et qu'elles vous rappellent que, vous aussi, êtes capable du meilleur. N’ayez pas peur de l'échec. Un échec ne pourra pas vous définir tant que vous apprenez de vos erreurs et que vous réalisez que vos premiers pas nécessitent un acte de foi, de croire en vous, de choisir l'espoir au lieu de la peur", a ajouté la Première dame.

Melania Trump et une lauréate du Prix Femme de Courage 2017, Sœur Carolin Tahhan Fachakh de Syrie, le 29 mars 2017, au Département d'Etat à Washington.
Melania Trump et une lauréate du Prix Femme de Courage 2017, Sœur Carolin Tahhan Fachakh de Syrie, le 29 mars 2017, au Département d'Etat à Washington.

"(…) Nous devons continuer à œuvrer pour donner plus de pouvoirs aux femmes et du respect aux gens de toute provenance et de toute ethnicité, nous devons toujours nous souvenir que nous sommes tous des membres de la même race, la race humaine", a encore expliqué Mme Trump.

Saluant le courage des lauréates, elle a souligné que "ce sont des femmes comme elles qui vont lancer la bataille mondiale contre l'inhumanité", et a honoré les actes des lauréates : "Leurs histoires et leurs actes de bravoure nous rappellent qu'il y a toujours de l'espoir lorsque l'esprit humain se dédie aux autres, et que la guérison et l'émancipation personnelle viennent souvent de telles actions."

Plus tôt mercredi, Melania Trump se trouvait aux côté de son époux Donald Trump à la Maison Blanche pour assister à un événement sur l'émancipation des femmes.

Parmi les lauréates figure une jeune militante congolaise et une femme militaire de l’armée nigérienne.

Rebecca Kabugho et Aichatou Ousmane Issaka, pionnières du changement en Afrique
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La plus jeune prisonnière de conscience du monde

Rebecca Kabugho est une activiste du mouvement citoyen LUCHA (Lutte pour le changement) en République Démocratique du Congo. Dans un contexte répression, elle a joué un rôle clé dans une série de manifestations pacifiques demandant au gouvernement de tenir des élections crédibles comme l'exige la Constitution.

En février 2016, elle et cinq de ses camarades ont été arrêtés et condamnés pour avoir incité à la désobéissance civile. Les six membres de la Lucha ont passé six mois dans une prison de Goma.

Durant sa détention, elle a été saluée par les médias sociaux et la presse internationale comme la plus jeune prisonnière de conscience du monde. Elle n'avait que 21 ans quand elle a été arrêtée.

Militants de la LUCHA en RDC jugés au tribunal de Goma. La cour d'appel a réduit le 4 mars 2016 la peine de prison de deux ans à six mois. (VOA/Charly Kasereka)
Militants de la LUCHA en RDC jugés au tribunal de Goma. La cour d'appel a réduit le 4 mars 2016 la peine de prison de deux ans à six mois. (VOA/Charly Kasereka)

Le 19 décembre 2016, Rebecca et 18 de ses collègues ont été de nouveau arrêtés lors d'une manifestation pacifique demandant la démission du gouvernement inconstitutionnel, avant d'être libérés une semaine plus tard.

Par son courage, Rebecca Kabugho est devenue l'une des principales activistes de la LUCHA et une source d'inspiration pour de nombreuses jeunes filles dans son pays.

C’est en prison qu’ils avaient appris que leur mouvement avait reçu le Prix Ambassadeur de la conscience 2016 d’Amnesty International aux côtés de la chanteuse béninoise Angélique Kidjo, les groupes de militants Y’en a Marre (Sénégal), et le Balai Citoyen (Burkina Faso). Un prix que la Lucha avait d’ailleurs dédié à ses membres emprisonnés.

-Un rôle de chef de file proactif-

Le major Aichatou Issaka Ousmane est actuellement directrice adjointe du travail social à l'hôpital militaire de Niamey, après avoir été l'une des premières femmes au Niger à rejoindre l'armée en 1996.

Tout au long de sa carrière, elle a suivi plusieurs cours de formation sur le travail social, le droit international humanitaire, le droit et la protection des enfants dans les conflits armés et l'intégration de la dimension de genre dans les opérations militaires en Afrique et en Europe.

La Première dame Melania Trump présentant le Prix international Femmes de courage au Major Aichatou Issaka Ousmane du Niger, le 29 mars 2017, au Département d'Etat à Washington
La Première dame Melania Trump présentant le Prix international Femmes de courage au Major Aichatou Issaka Ousmane du Niger, le 29 mars 2017, au Département d'Etat à Washington

Mère de trois enfants, le Major Ousmane a servi notamment dans la région de Diffa, où les islamistes armés menacent la population. Elle a assumé un rôle de chef de file proactif au Niger et, plus récemment au sein de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA).

Elle a reçu une récompense de distinction de l’Onu en raison de son action de sensibilisation sur les questions de genre dans les zones de conflit et dans les forces de maintien de la paix.

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    Nathalie Barge

    Après une carrière dans la communication en France et en Angleterre, Nathalie Barge a pratiqué le photojournalisme dans plus de 40 pays dont 17 en Afrique, devenant reporter de guerre indépendante. Lors de ses visites en Sierra Leone pendant la guerre civile, elle a mêlé l'écriture à ses prises de vue, relatant des témoignages de victimes et dénonçant le trafic du diamant et l'utilisation des enfants soldats. Grace à sa détermination, Nathalie est entrée dans les mines de diamants de Tongo contrôlées par les rebelles du RUF, et lors de la crise des otages onusiens en mai 2000, elle s'est rendue à Freetown, qui se vidait de ses habitants à l'approche des rebelles. Nathalie Barge a rejoint la VOA en 2008.

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