Herve Ouattara, Safiétou Lopez et Marcel Tankoano, trois leaders de la société civile, ont officiellement mis sur pied cette coalition qui entend prendre ses responsabilités pour contribuer à un vrai changement.
Lancement de l’hymne national, une maison du peuple aux trois quarts pleins, des membres d’une coalition, gonflés à bloc, tout y était pour les leaders des organisations de la société civile que sont le Citoyen Africain pour la Renaissance, le Mouvement du 21 avril et l’APDC association pour la promotion de la Démocratie et de la participation citoyenne, qui lancent leur nouvelle coalition Bori Bana.
Mais les militants déchantent aujourd’hui, sur la conduite des affaires de l’état par leurs anciens camarades de lutte et des promesses non tenues, s’insurge notamment un des membres de la coalition, Marcel Tankoano.
"Notre camp s’appelle le peuple, ceux qui nous gouvernent, tant qu’on ne les bouscule pas, nous n’allons pas y arriver. Norbert Zongo a dit : on ne demande pas la parole, on arrache la parole", a déclaré le membre de la Coalition.
Tour à tour, chacun des trois leaders va égrener ce qu’ils ont qualifié de dérives de nature à saper l’esprit de l’insurrection et de la promesse que plus rien ne sera comme avant: détournements de deniers publics, incivisme et faiblesse de l’autorité de l’Etat, toute une litanie de désillusions que pointe la porte-parole de la coalition, Safiétou Lopez Zongo Lopez Zongo.
"Nos dirigeants n’ont plus en tête l’esprit de l’insurrection populaire qui devrait les guider vers la mise en œuvre de bonnes politiques publiques. Notre peuple s’est battu pour plus d’équité de liberté et de justice sociale: nous interpellons le président du Faso afin qu’il prenne toutes ses responsabilités. Notre peuple a besoin de réformes courageuses qui peuvent améliorer ses conditions de vie actuelles", a affirmé Safiétou Lopez Zongo.
Le rassemblement aurait vu des tentatives de déstabilisation provenant des cercles du pouvoir face auxquelles s’emporte, Hervé Ouattara, le leader du CAR, Citoyen Africain pour la renaissance: "des cars ont été interceptés, ils ont demandé à certains cars de vider leurs occupants, ils ont saisi des jeunes qui venaient à notre rencontre aujourd’hui, pour leur signifier que nous voulons créer un parti politique pour débarquer le président".
"Nous sommes de jeunes conscients, des jeunes qui sont soucieux et respectueux des lois et textes de notre pays donc nous ne sommes pas des barbares", s'est-il insurgé.
Issa Napon, correspondant à Ouagadougou