"Il faut avoir sur place des observateurs de l'Organisation internationale des migrations (OIM) pour témoigner de la situation de la population sur ce territoire comorien occupé par la France", a déclaré à la presse le ministre comorien des Affaires étrangères, Mohamed Elamine Souef.
Le ministre a dénoncé "les traitements dégradants et inhumains" subis par les Comoriens chassés de Mayotte et jugé "nécessaire de faire intervenir le droit international humanitaire et de le faire respecter à Mayotte".
>> Lire aussi : Le ton monte entre Paris et Moroni sur les clandestins
La situation à Mayotte, le 101e département français, alimente régulièrement les tensions entre Paris et Moroni, qui considère l'île comme partie intégrante de son territoire.
L'archipel des Comores (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte) a proclamé son indépendance en juillet 1975, mais Mayotte a choisi de rester sous administration française.
Mayotte a été paralysée en mars par un mouvement de contestation sociale contre l'insécurité et l'immigration clandestine.
>> Lire aussi : Manifestation à Moroni pour réclamer le retour de Mayotte dans le giron des Comores
Les autorités françaises ont expulsé vers leur pays d'origine des Comoriens sans papiers arrivés à Mayotte. Moroni a riposté en refusant de laisser entrer sur son territoire ses citoyens refoulés.
Le chef de la diplomatie comorienne, qui vient de rencontrer à Paris son homologue français Jean-Yves Le Drian, a confirmé samedi que "les négociations en cours se poursuivent" entre les deux pays pour tenter de trouver une issue à la crise.
Avec AFP