Ces éloignements interviennent alors que depuis bientôt quatre semaines, l'Union des Comores, qui revendique la souveraineté sur Mayotte, refoule ses propres ressortissants expulsés du 101ème département français.
Le 21 mars, Moroni a renvoyé vers Mayotte un bateau qui devait accoster à Anjouan avec à son bord une centaine d'immigrants clandestins expulsés à leurs yeux illégalement par la France.
Une circulaire signée du secrétaire d'Etat comorien en charge des Transports, entrée en vigueur ce même jour, stipulait que "pour des raisons de sûreté et de sécurité, il est interdit aux compagnies maritimes et aériennes (...) d'embarquer à destination des autres îles sœurs toute personne considérée par les autorités qui administrent Mayotte comme étant en situation irrégulière, et ce jusqu'à nouvel ordre".
Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué le 11 avril que le secrétaire d'Etat Jean-Baptiste Lemoyne s'était rendu à Moroni (Grande Comore) ces derniers jours, et qu'il y avait rencontré le président comorien Azali Assoumani, ainsi que son ministre des Affaires étrangères.
"Notre volonté est de dépasser les tensions actuelles et d'enclencher une nouvelle dynamique assurant la sécurité et le bien-être de nos populations respectives", avait alors déclaré le Quai d'Orsay.
Chaque année, quelque 20.000 personnes sont renvoyées de Mayotte vers l'archipel comorien.
Les Comores, archipel de l'océan Indien composé de quatre îles (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte), ont proclamé leur indépendance de Paris en 1975, mais Mayotte a décidé de rester dans le giron de la France.
Depuis, Moroni revendique la souveraineté sur ce département français et s'oppose aux expulsions de ses ressortissants.
Avec AFP