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Les Etats-Unis et l'UE interpellent l'armée congolaise après la mort des réfugiés burundais


La Monusco a évacué des demandeurs d'asile burundais après des altercations, en territoire de Walungu, RDC, le 17 septembre 2017. (VOA/Monusco/Alain Likota)
La Monusco a évacué des demandeurs d'asile burundais après des altercations, en territoire de Walungu, RDC, le 17 septembre 2017. (VOA/Monusco/Alain Likota)

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont appelé mercredi l'armée congolaise à ne pas faire un usage "excessif" ou "disproportionné" de la force, après la mort d'une trentaine de réfugiés burundais dans l'est de la République démocratique du Congo.

"Nous demandons instamment aux forces de sécurité de la RDC de s'abstenir d'un usage excessif de la force", a écrit le département d'Etat américain dans un communiqué.

"Le gouvernement américain est consterné par la violence et la mort de plus de 30 ressortissants burundais et d'un soldat congolais à Kamanyola", a-t-il ajouté.

Washington demande à Kinshasa de "travailler avec le bureau du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies et les Casques bleus des Nations unies pour apaiser les tensions entre les réfugiés burundais et leur population d'accueil".

"Les forces de sécurité congolaises ne peuvent avoir recours à la force de façon disproportionnée, elles doivent respecter les standards internationaux", a estimé la délégation de l'UE à Kinshasa dans une déclaration publiée "en accord avec les chefs de mission des pays membres" de l'UE en RDC.

"Une enquête doit être menée et les responsables poursuivis", ajoute le texte.

Vendredi, à Kamanyola (Sud-Kivu), les Forces armées de la RDC ont voulu disperser une manifestation de réfugiés burundais mais ont été débordées et ont ouvert le feu: au moins 36 réfugiés ont été tués, un militaire a aussi perdu la vie.

Le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) et les autorités burundaises ont exhorté Kinshasa à ouvrir une enquête pour faire la lumière sur ces morts.

Dimanche, le gouvernement congolais a annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire, accusant par ailleurs les manifestants d'appartenir à un groupe armé.

Avec AFP

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