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Neuf opposants pro-Ping écroués pour "trouble à l'ordre public" au Gabon


L'opposant gabonais Jean Ping participe à une réunion à Libreville, Gabon, le 26 septembre 2016.
L'opposant gabonais Jean Ping participe à une réunion à Libreville, Gabon, le 26 septembre 2016.

Neuf personnes ont été écrouées au Gabon après avoir été interpellées en marge de manifestations non autorisées de soutien à Jean Ping, l'adversaire d'Ali Bongo à la présidentielle du 27 août 2016, selon une source judiciaire.

Leur leader, l'opposant Ping, conteste toujours sa victoire

Huit personnes, interpellées dans la capitale Libreville vendredi, ont été écrouées mardi pour "attroupements non armés ayant troublé l'ordre public", a indiqué à l'AFP le procureur de la République, Steeve Ndong Essame Ndong.

Par ailleurs, un activiste blogueur, Hervé Mombo Kinga, a été arrêté dimanche soir à son domicile, indique le procureur.

L'audition de M. Kinga est toujours en cours au Parquet, selon le procureur.

A Port-Gentil, la capitale économique et pétrolière, "deux personnes ont été poursuivies pour +atteinte à l'ordre public+ sur les trois interpellées vendredi", a déclaré à l'AFP par téléphone le procureur du tribunal de première instance, Fabrice Bebelet Oyingha.

"Sur ces deux personnes, l'une a été placée en détention préventive, et l'autre a été relâchée en liberté provisoire", a-t-il souligné.

Des marches de soutien à l'opposant Jean Ping ont eu lieu vendredi, deux jours avant le premier anniversaire du scrutin qui avait conduit à la réélection contestée d'Ali Bongo Odimba à Libreville, Port-Gentil, Tchibanga (sud-ouest) et Oyem (nord).

A Libreville comme à Port-Gentil, les marches ont été dispersées par la police. Les organisateurs ont affirmé à l'AFP avoir déposé auprès des gouvernorats des demandes d'autorisation de manifester, sans avoir reçu de réponse.

Des appels à manifester avaient été diffusés sur les réseaux sociaux et par Jean Ping lui-même.

Jean Ping avait lancé il y a une semaine un appel à la désobéissance civile, relayé par deux télévisions privées. L'une d'elle, Radio-télévision Nazareth (RTN), a été interdite pendant un mois de diffuser des programmes politiques par le Conseil national de la communication (CNC), a rapporté vendredi le site d'information Gabon Review.

M. Ping se proclame le "président élu", dénonçant le "coup d'Etat militaro-électoral" de son rival qu'il accuse de fraude. L'annonce de la réélection de M. Bongo le 31 août 2016 avait provoqué des violences inédites au Gabon.

Avec AFP

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