"Les BH (Boko Haram) sont venus sur la place du marché vendredi en début de soirée, ils ont tiré sur la foule et ont emporté des vivres", a affirmé à l'AFP un résident de Toummour, une commune de la région de Diffa, visée par l'attaque.
Un élu local a "confirmé" le bilan de "cinq morts, tous des civils" et a fait également état de "plusieurs blessés", dans l'attaque.
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"Le choc est immense: cette deuxième attaque de Boko Haram (après celle de janvier) a sérieusement secoué et bouleversé les populations", a commenté dimanche la télévision nigérienne sans fournir de bilan.
Le gouverneur de la région de Diffa (sud-ouest), M. Mahamadou Laoualy Dan s'est rendu samedi à Toummour pour "présenter ses condoléances" aux proches des défunts et "encourager" les éléments de l'armée qui "ont mis en déroute" les assaillants, a souligné la télévision.
"Nous demandons aux populations de tenir (...) 2018 sera une année décisive dans la guerre contre Boko Haram", a déclaré Mahamadou Laoualy Dan Dano devant les habitants de Toummour. Mi-janvier, 7 militaires nigériens ont été tués et 17 autres blessés dans une attaque à Toummour, à l'est de Diffa, vers le bassin du lac Tchad.
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Ces attaques sont intervenues après plusieurs mois d'accalmie dans la région de Diffa, théâtre depuis février 2015 de nombreuses attaques de Boko Haram.
Le 3 juin 2016, une attaque massive de Boko Haram avait fait 26 tués chez les militaires ainsi qu'un nombre inconnu de victimes civiles dans la ville de Bosso, à une vingtaine de kilomètres de Toummour.
Avec AFP