"Le bilan provisoire de cette attaque se présente comme suit: trois morts dont deux policiers et un civil. Trois policiers ont été également blessés", précise le communiqué lu à la télévision publique par le capitaine Adily Toro, porte-parole de la police nigérienne.
L'attaque menée par des hommes "armés" et "probablement des terroristes" a visé samedi "aux environs de 22H30 (21H30 GMT)", un poste de police de la région de Tillabéri, situé à 10 kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso, souligne le communiqué.
Le bureau du commissaire de police, où étaient stockées des armes, a été "incendié" et "plusieurs armes emportées" par les assaillants, qui ont également "endommagés" cinq véhicules dont un de la police et trois appartenant à des policiers, déplore le communiqué.
"Les assaillants ont pris la fuite vers le Mali" voisin, a confié à l'AFP une source sécuritaire.
Ecumées par des bandes armées terroristes, les régions nigériennes de Tillabéri et Tahoua, proches du Mali et du Burkina, sont considérées comme très dangereuses.
Début mars, quatre gendarmes nigériens ont été tués dans une attaque "terroriste" à Wanzarbé, une localité du sud-ouest de Tillabéri. Mi-mars 2016, trois gendarmes nigériens avaient déjà été tués dans cette même zone, au cours d'une attaque attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) par les autorités.
Face à la recrudescence des attaques, Niamey a décrété le 3 mars "l'état d'urgence" dans plusieurs départements de Tillabéri et Tahoua. Ces attaques meurtrières, qui visent régulièrement des positions de l'armée et des camps de réfugiés, sont attribuées à des groupes djihadistes maliens liés notamment au Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Dans le cadre de l'état d'urgence, Niamey a fermé une dizaine de marchés ruraux et interdit la circulation de voitures et motos dans plusieurs zones de l'ouest dans le but de minimiser les infiltrations des terroristes venant du Mali.
En janvier, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont décidé de créer une Force tripartite sur leur frontière commune, "en passe de devenir un sanctuaire de groupes terroristes et de criminels en tous genres", mais elle n'a pas encore été mise sur pied.
Avec AFP