"Chibok a été prise par Boko Haram", a déclaré le pasteur Enoch Mark.
La fille et la nièce de M.Mark font partie des 219 lycéennes toujours aux mains des insurgés.
Selon ce pasteur et Ali Ndume, sénateur de la région, l'attaque de cette ville de l'Etat de Borno a eu lieu jeudi vers 16H00 (heure locale, 15H00 GMT).
Le groupe djihadiste a aussi attaqué deux autres villes au Nigeria.
"Il n'y a plus de lignes téléphoniques à Chibok, c'est pour ça que ces nouvelles ont mis du temps à me parvenir", a expliqué M. Ndume à l’AFP.
D’après le sénateur et le pasteur, tous les pylônes de télécommunication ont été détruits et la population s'est enfuie dans la brousse.
Ces attaques de Boko Haram surviennent alors que des négociations avec le gouvernement nigérian ont lieu depuis un mois.
Jeudi, les Nations Unies ont appellé la communauté à plus d’actions pour contrer le groupe en Afrique centrale et de l’ouest.
"Si rien n'est fait dans l'urgence, il est fort probable que survienne une catastrophe humanitaire qui compliquerait davantage les défis sécuritaires", a insisté le représentant spécial de l'ONU pour l'Afrique centrale, Abdoulaye Bathily.
Mercredi, un kamikaze suspecté d’être membre du groupe islamique s’était fait exploser dans une école secondaire au Nigeria.
L’enlèvement de plus 200 lycéennes dans le village de Chibok en avril dernier constitue l’une des attaques les plus retentissantes de Boko Haram
Leur libération devait figurer au menu des discussions avec les autorités nigérianes. Jusqu'ici, rien n'a abouti.